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Prophète : « Elles ont droit sur vous à leur subsis
tance et à leurs vêtements, dans la mesure exigée par
l'usage et les convenances » —
implique
reconnais
sance de ce droit, tant à l'épouse récalcitrante qu'à
celle qui vit en bonne harmonie avec son mari —
, tan
dis que l'esprit de la loi, qui confère le droit aux ali
ments à l'épouse, comme contre-partie des avantages
qu'elle procure au mari, implique refus des mêmes
aliments à celle lui manifestant de l'aversion.
Concernant l'épouse de condition servile. —
Les
Mâlékites émettent des opinions variées nombreuses
on a opiné en sa faveur pour un droit égal à celui de
l'épouse de condition libre ; c'est l'opinion dominante;
une opinion lui refuse ce droit ; on a également for
mulé quelle avait ce droit si c'était elle qui se rendait
auprès de son époux, mais que si c'était le mari qui se
rendait auprès d'elle, les aliments ne lui sont pas dus.
Certains estiment qu'elle n'y a droit que durant l'épo
que où c'est elle-même qui se rend auprès de l'époux ;
d'autres considèrent que si le mari de l'esclave est de
condition libre, il est tenu des aliments,
mais que s'il
est lui-même esclave, cette obligation ne lui incombe
pas. I
Ces divergences procèdent du conflit entre les textes
ne distinguant pas, avec la logique. En effet, les dis
positions générales de loi impliquent un droit aux
aliments en sa faveur,
tandis que l'argument de raison
ne le lui confère qu'à l'égard du maître qui l'emploie
à son service, ou bien partage cette obligation entre eux,
car en somme chacun en retire un avantage qui lui est
propre. C'est pour cette raison que certains n'obligent
le mari aux aliments que pendant le laps de temps où