9559 .pdf

245 —
L'interprétation doctrinale ne s'entend pas sur la
question de savoir si la femme répudiée est tenue de
porter le deuil durant sa retraite. Mâlik se prononce
dans le sens de la négative.
Chapitre de l'envoi des arbitres
La doctrine est d'accord sur l'envoi des arbitres en
cas de dissentiments entre époux,
quel côté sont les torts,
et que l'on ignore de
argument tiré du verset : « Si
vous craignez la désunion entre les époux,
envoyez un
arbitre de la parentèle de l'épouse et un arbitre de la
parentèle du mari» (Q. S. 4 ; v. 39).
Les docteurs sont également unanimes à professer
que les arbitres ne sauraient être pris hors des parents
de l'un et de l'autre des époux,
à moins qu'il ne se
rencontre pas parmi eux d'habiles à cette mission ;
c'est alors seulement qu'on pourra en prendre ailleurs.
L'accord règne également sur l'impossibilité de met
tre à exécution la décision qui ne réunit pas l'accord
des arbitres, ainsi que sur la nécessité de sa mise à
exécution en cas d'accord,
conjoints.
sans mandat de la part des
On ne s'entend pas pour savoir si le consentement
du mari est requis au cas où les arbitres se prononce
raient dans le sens d'une rupture des liens conjugaux.
Mâlik et ses disciples estiment que leur décision est
exécutoire,
la rupture des liens,
qu'elle soit dans le sens du maintien ou de
sans que pour cela ils aient reçu
mandat de la part des époux ou obtenu leur consente
ment à cet effet.