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l'expiant devra recommencer ; celle qui assimile le cas
à celui d'expiation en matière ordinaire n'en oblige pas,
pour ce fait que la doctrine est unanime à décider
qu'en niatire ordinaire, l'expiation éteint les effets du
serment prononcé, même lorsque le parjure est effectif.
Au nombre des questions controversées, il y a celle
de savoir si l'affranchissement a pour condition la
concession de la liberté à une personne de condition
servile adepte de la foi musulmane. Mâlik et Châfi'y
estiment que c'est là une condition d'existence ; Abou-
Hanîfa décide que la concession de la liberté à un
esclave infidèle suffit.
L'affranchissement d'un idolâtre ou d'un apostat
ne saurait suffire aux yeux des docteurs.
Le premier système arguë de ce qu'il s'agit là d'un
affranchissement propitiatoire ;
par conséquent l'escla
ve doit être un adepte de la foi, par analogie avec
l'affranchissement en matière d'homicide.
Ici,
on a parfois formulé que le cas n'était pas de
ceux susceptibles d'interprétation logique et était un
cas d'interprétation grammaticale ; en effet, le terme
« esclave » dans l'expiation pour homicide est restreint
par la circonstance de croyant, tandis que pour l'assi
milation incestueuse, il est employé d'une manière
absolue,
et l'emploi absolu doi être ramené à celui
restreint. Or, ce mode d'interprétation est discuté, et
les Hanéfites ne l'autorisent pas,
car les causes agis
santes dans les deux situations sont dissemblables.
L'argument d'Abou-Hanîfa est la lettre du texte ne
distanguant pas, et dans sa doctrine, il n'y a pas incom
patibilité entre l'emploi du terme au sens absolu et son
emploi au sens restreint : chaque emploi doit donc être
pris dans le sens qui lui convient.