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Les partisans du premier système ne s'entendent pas
sur la qualification à donner aux actes du Prophète :
certains, parmi eux, décident qu'ils expriment l'obli
gatoire ; d'autres, le méritoire. La thèse en faveur,
parmi les autorités sûres, est que les actes du Prophète,
s'ils sont interprétatifs d'une expression ambiguë, cons
tituant un encouragement à faire, ils expriment le
méritoire. S'ils ne sont pas interprétatifs d'expressions
ambiguës, et qu'ils se rapportent à des actes de piété,
ils expriment le recommandé. S'ils se rapportent à des
actes facultatifs,
ils expriment la permission.
L'approbation tacite exprime la permission.
Voilà les différents procédés dans lesquels ont été
édictées ou desquels sont déduites les règles légales.
Le « consensus » du peuple repose sur l'une des
quatre sources précédentes. Lorsqu'il a lieu en faveur
de l'une d'elles est douteuse, il la fait passer de
la probabilité à la certitude. Le consensus n'est pas
un procédé indépendant en lui-même : il doit reposer
sur l'une des sources qui précèdent car, s'il en était
autrement, il impliquerait création d'une législation
nouvelle, postérieure au Prophète,
puisqu'alors on ne
pourrait le ramener à aucun des principes législatifs
établis.
Quant aux notions pratiques que l'on déduit de ces
données formelles et qui engagent ceux qui y sont
assujettis, ce sont, d'une manière générale : un ordre
de faire, un ordre de ne pas faire, ou une faculté de
choix.
L'impératif,
s'il est exprimé d'une manière catégo
rique, et qu'une sanction frappe à ne pas s'en acquitter,
est qualifié d'obligatoire- Si l'on en induit une récom
pense à faire, à l'exclusion de toute sanction à ne pas