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parmi vous deux témoins dignes de foi » (Q. S. 65 ; v. 2)
— que
le témoignage est une condition nécessaire,
tandis que l'assimilation de ce droit à tous les d'ails
que peut acquérir un individu implique qu'il n'est pas
obligatoire. La combinaison de l'argument logique
avec l'argument de texte a été de prendre le verset
dans le sens du méritoire.
Pour ce qui est des controverses relatives aux for
malités requises pour l'exercice du droit de retour,
certains exigent comme seule et unique condition une
manifestation par parole seulement : c'est l'avis de
Châfi'y. —
d'autres considèrent que le retour a lieu par
le coït. Cette thèse se divise en deux groupes : pour
les uns, le retour ne peut avoir lieu par le coït que si
le mari le consomme avec l'intention de reprendre sa
femme ; dans ce système, l'acte vaut l'expression : c'est
l'avis de Mâlik;
femme par le coït, si, par là,
Abou-Hanîfa autorise la reprise de la
d'exercer le droit de la reprendre
le mari a eu l'intention
—
, sans exiger l'in
tention ; Châfi'y assimile le droit de retour au mariage ;
Dieu, dit-il, a exigé la présence de témoins ; or, le
témoignage ne peut être pris que des paroles expri
mées.
Le désaccord entre Mâlik et Abou-Hanîfa est né de
ce que le second estime que la reprise de la femme
rend le coït licite avec elle, par analogie avec la femme
qui a été l'objet d'un serment d'abstinence ou d'une
assimilation incestueuse, et en raison de ce fait que la
puissance maritale n'a pas pris fin, dans la doctrine de
ce jurisconsulte. C'est pour cela, d'ailleurs, que les
époux héritent l'un de l'autre, dans ce cas.
Au contraire, aux yeux de Mâlik, le coït avec la
femme sur laquelle on a un droit de retour est illicite,