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L'opinion générale pense que l'anathème est un ser
ment, malgré sa qualification de témoignage, car nul
ne peut témoigner dans son propre intérêt.
La qualification de serment donnée au témoignage
trouve application d'une manière évidente au verset :
« Lorsque les hypocrites viennent te trouver, ils
disent... » et au verset : « Ils se sont servis de leurs
serments comme d'une égide » (Q. S. 24 ; v. 1 et 2).
Il y a unanimité à déclarer recevable l'anathème du
mari aveugle. Celui du muet soulève des controverses.
Mâlik et Châfi'y
décident qu'il est recevable dans son
anathème, s'il parvient à se faire comprendre ; Abou-
Hanîfa se prononce pour la négative, car le muet est
inhabile à témoigner.
L'accord règne également sur la nécessité des condi
tions de discernement et de puberté pour être habile
à prononcer l'anathème.
TITRE III
Quant à la procédure de cette action, elle ne diffère
guère chez la majorité des docteurs ; les différences ne
sont pas très sensibles à cause du sens évident des
termes du verset. L'épaux atteste par Dieu, à quatre
reprises, qu'il a surpris sa femme en flagrant délit
d'adultère et que l'enfant n'est pas né de ses œuvres ;
la cinquième fois, il appellera sur sa tête la malédiction
de Dieu,
pour le cas où son accusation serait menson
gère. Ensuite, la femme attestera par Dieu, à quatre
reprises, de l'opposé de ce qu'aura affirmé son mari
et la cinquième fois,
divine.
Tout cela est l'objet d'accord.
elle appellera sur elle la colère