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Pour ce qui est des épouses de condition servile, elles
se répartissent exactement comme les précédentes en
femmes régulièrement menstruées, à la ménopause,
atteintes de métrorragie, ou dont les menstrues subis
sent un arrêt avant la ménopause.
Pour celles régulièrement menstruées, de l'opinion
générale,
elles doivent attendre l'expiration de deux
périodes menstruelles.
Dawd et son école décident que leur retraite est de
trois périodes menstruelles, tout comme les ingénues ;
c'est aussi l'opinion d'Ibn Sîrîn ; l'école Dhâhirite se
fonde sur la généralité des termes du verset : « Les
épouses répudiées attendront trois périodes mens
truelles » (Q. S. 2 ; v. 228). Or, une esclave rentre sous
la dénomination de femme répudiée.
L'opinion générale restreint la portée de ce texte au
moyen d'un argument a simili. ; elle assimile la mens
truation à la répudiation et aux sanctions pénales, les
quelles sont réduites de moitié à l'égard des esclaves ;
on a imposé à ces femmes deux menstrues, parce
qu'une période menstruelle est indivisible.
Pour l'esclave à la ménopause, ou trop jeune, Mâlik
et la majorité des jurisconsultes Médinois décident que
sa retraite dure trois mois ; Châfi'y, Abou Hanîfa, Eth
Tawry, Abou Thawr et plusieurs autres jurisconsultes
décident que la durée de sa retraite est d'un mois et
demi, soit la moitié de celle que doit observer l'ingénue,
solution qui s'impose, si l'on admet l'interprétation
restrictive de la disposition générale.
Il semble que l'opinion de Mâlik soit hésitante sur
cette question : en effet, il prend le texte dans sa géné
ralité, lorsqu'il s'agit des esclaves à la ménopause ;