9559 .pdf

-99-
implique qu'un nombre supérieur l'est,
:
/ave-"
■ "~x
( ^ A y -
i $ ^-___—-"
'
Ns*«L'liV",v
^n
et celui résul
tant du hadîth : « Donne lui le teton pour cinq succions»
implique qu'un nombre inférieur de tétées n'est pas
prohibitif.
La question se ramène donc à une plus ou moins
grande force probante à donner à l'un ou à l'autre des
deux arguments à contrario en présence.
Deuxième question. —
On
s'accorde à décider que
l'allaitement durant les deux premières années est
prohibitif ; on ne s'entend pas sur l'effet à reconnaître
au lait pris par l'adulte : Mâlik, Abou-Hanîfa, Châfi'y
et la généralité des jurisconsultes décident que l'al
laitement pris à l'âge adulte n'est pas prohibitif ;
Davvd et son école se prononcent pour la prohibition :
c'est là la doctrine de Aïcha. L'opinion générale se
place sous l'autorité d'Ibn Mas'oud, d'Ibn 'Omar, d'Abou
Horéïra,, d'Ibn 'Ahbès et de l'ensemble des épouses du
Prophète. La raison en est l'antinomie entre les faits
d'ordre traditionnel en la matière ; on rapporte, en
effet, deux traditions sur la question : l'une, celle rela
tive à Sâlim, dont il a été déjà question ; la seconde
celle de Aïcha, rapportée par Boukhary et Mouslim,
ainsi conçue : «L'envoyé de Dieu, dit-elle, entra chez
moi pendant qu'un homme y était : il en fut fort
affligé,
et je vis les signes de la colère sur son visage.
Envoyé de Dieu, dis-je,
c'est mon frère de iait. Assu
rez-vous de ce que sont vos frères de lait, dit-il ; l'al
laitement prohibitif est celui auquel réduit la faim ».
La thèse qui donne plus de poids à cette tradition
décide que le lait qui n'a pas tenu lieu de subsistance
au nourrisson n'est pas prohibitif ; toutefois la tradi-
—
\