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tutelle avec celle relative à l'administration du patri
moine. Les jurisconsultes qui admettent que la capacité
requise pour l'exercice de cette tutelle peut se rencon
trer là où la capacité nécessaire à
l'administration du
patrimoine fait défaut, décident qu'il n'est pas néces
saire que le tuteur matrimonial soit capable,
quant à
l'administration des biens. Ceux qui pensent qu'en
l'absence de l'une, l'autre nécessairement fait défaut,
exigent absolument la capacité nécessaire à l'admi
nistration du patrimoine. Comme vous le voyez, la
capacité est double ; celle relative à l'administration
du patrimoine est autre que celle requise à l'effet de
choisir un prétendant de condition égale à celle de la
femme.
L'honorabilité du tuteur n'a donné lieu à controverse
que parce que la tutelle ici est envisagée d'un point
de vue purement théorique. En effet, si l'honorabilité
fait défaut, il n'y
a pas lieu de craindre que le tuteur
ne donne la préférence à l'égalité de condition des
époux. On peut objecter également que les qualités
nécessaires aux tuteurs, pour choisir un prétendant de
condition égale à celle de leurs pupilles, sont autres que
celles requises pour être una personne honorable, et
consistent surtout dans la crainte qu'éprouvent les
tuteurs de se déshonorer, chose naturelle,
l'honorabilité est une qualité acquise.
tandis que
C'est en raison de l'infériorité de sa condition sociale
que la capacité de l'esclave à l'exercice cle la fonction
tutélaire a donné lieu à controverse, comme aussi sa
recevabilité à déposer en justice.
Troisième cas. —
Les différentes catégories de tutelle
matrimoniale, pour ceux qui en sont les partisans,