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La raison, en ce qui concerne le père,
procède des
divergences d'opinion sur la question de savoir s'il a ou
non le droit de faire abandon d'une partie de la dot
stipulée au profit de sa fille vierge.
Pour la future qui n'est plus vierge,
c'est le point
de savoir si elle échappe, à sa majorité, à la tutelle
matrimoniale, quant à la fixation du montant de la dot,
comme elle y échappe, pour tout ce qui concerne
l'administration de ses biens, ou si elle continue à y être
soumise, quant au montant de la dot, puisqu'elle
n'échappe pas à la tutelle, pour ce qui est de son
mariage, dont la dot est un élément.
Ces conditions cadreraient mieux avec le système
qui fait une condition de validité de la tutelle matri
moniale ; cependant, c'est l'inverse qui s'est produit.
Une question notoire se rattache à l'examen des
règles concernant la tutelle matrimoniale : le tuteur
investi de cette fonction peut-il épouser sa pupille ? —
Châfi'y le prohibe,,
par analogie avec le juge et le
témoin, le premier ne pouvant trancher un litige à son
profit, le second ne pouvant être à la fois témoin et
partie ;
— Mâlik
le permet. Je ne lui connais pas d'ar
gument à ce sujet, sauf le fait rapporté du Prophète
qu'il épousa Oumm-Salama sans tuteur, le fils de celle-
ci étant jeune,
à titre de dot.
et aussi qu'il concéda à Cafya la liberté
Le principe, aux yeux de Châfi'y,
est que les ma
riages contractés par le Prophète ont une portée res
treinte,
en ra>'«on des nombreuses prérogatives dont il
a joui à ce titre. Châfi'y hésite à se pronocer sur le
cas du pontife suprême.