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d'argumentation est celui qualifié de « raisonnemetU
sans frein »: c'est celui no reposant sur aucune donnée
formelle bien définie ; beaucoup
de docteurs le rejet
tent. Il résulte clairement de la doctrine de Mâlik qu'il
en faisait application.
Des règles relatives a la demande km mvriage
La formalité de la demande en mariage, qui remonte
au Prophète,
n'esl pas obligatoire, selon l'opinion géné
rale. Dawd en fait une obligation ; la question consiste
à savoir si l'acte du Prophète, dans ce cas, implique
injonction ou recommandation.
La prohibition faite par le Prophète d'adresser une
demande en mariage,
après qu'un autre a formulé la
sienne, est établie ; seulement, les jurisconsultes ne
s'accordent pas pour savoir si la prohibition implique
nullité du fait prohibé ;
et dans l'affirmative quels sont
les cas de nullité ? Dawd décide que le contrat doit
être annulé ;
contraire.
—
Châfi'y
et Abou-Hanîfa sont d'un avis
Les deux solutions sont attribuées à Mâlik,
en plus
d'une troisième, consistant à annuler le contrat avant
la cohabitation, mais non après.
Selon Ibn El Qàcim. cette prohibition se réfère au
cas où un homme honorable adresse une demande, pos
térieurement et malgré celle formulée par un homme
réunissant les mêmes conditions ; sinon, le fait est
licite.
Quant au moment précis auquel se place cette pro
hibition,
selon la plupart des jurisconsultes, r-'est celui
où les contractants sont moralement tombés d'accord,
mais non pas a argument priori,
tiré de la tradition