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Pour ce qui est de la mère répudiée, elle n'est pas
tenue d'allaiter son enfant, à moins que le nourrisson
ne refuse tout autre sein, auquel cas elle est tenue de
l'allaiter,
et le mari obligé envers elle du salaire affé
rent à cet allaitement. Il y a là consensus du peuple,
basé sur la parole de Dieu (gloire à Lui!): « Et si elles
allaitent vos enfants, remettez leur leurs émoluments »
(Q. S. 65 ; v. 6).
L'opinion générale décide que la garde des enfants
revient à la mère répudiée ou divorcée, tant que l'enfant
est jeune,
argument tiré de la tradition ainsi conçue :
« Quiconque sépare une mère de son enfant sera séparé
résurec-
de ceux qu'il aime, par Dieu, au jour de la
tion », et aussi du fait qu'on ne peut séparer l'esclave
ni la captive de son enfant, à plus forte raison la fem
me de condition libre.
Il y a divergence sur le cas de l'enfant arrivé à l'âge
du discernement : d'après les uns, il jouit d'une faculté
d'option : Châfi'y est de ce nombre ; cette thèse arguë
d'un fait traditionnel rapporté à ce sujet. D'autres s'en
tiennent à la règle générale, cette tradition, à leurs
yeux, n'étant pas établie.
L'opinion générale est crue si la mère vient à convoler
avec autre que le père, c"te union met fin à son droit
de garde, argument tiré de ce qu'a dit le Prophète :
« Tu en es plus qualifiée, tant que tu ne te remaries
pas » ; la thèse aux yeux de laquelle cette tradition
n'a pas acquis le caractère d'authenticité, maintient au
principe général son application.
Quant à la transmission du droit de garde de la
mère, au profit de tout autre que du père, il n'y a, à ce
sujet, rien de positif.