9559 .pdf

- 236
-
à la condition libre ne subit aucun changement dans ce
cas ; celle estimant que la retraite obéit aux disposi
tions légales régissant la dissolution du mariage décide
que la durée de sa retraite doit changer, tout comme
si elle avait accédé à la liberté durant le mariage et
aurait été répudiée ensuite.
La thèse distinguant entre la répudiation définitive
et celle non définitive est évidente ; en effet, la répu
diation susceptible d'exercice du droit de retour pré
sente, au point de vue des dispositions légales, des
analogies avec celle régissant le mariage : c'est pour
cela que de l'avis unanime des jurisconsultes, cette
femme vient à la succession du mari au cas de décès
de celui-ci, durant sa retraite consécutive à une répu
diation avec faculté de retour, et qu'alors elle devra
attendre l'expiration des délais prescrits pour la re
traite de viduité.
Voilà pour ce qui est de la première section consa
crée à la retraite légale.
Deuxième section
Pour ce qui est des règles régissant les différents
cas de retraite, les jurisconsultes sont d'accord pour
enseigner que la femme répudiée avec faculté de retour,
ainsi que celle répudiée en état de grossesse, ont droit
aux aliments et au logement, la première en vertu du
texte : Logez-les là où vous logez vous-même, selon
vos moyens... » (Q. S. 64 ; v. 6) ;
la seconde en vertu du
verset : < Si elles sont enceintes, pourvoyez à leur en
tretien, jusqu'à leur délivrance > (Q. S. 65 ;
v. 6).
Le droit au logement, si la femme répudiée défini
tivement n'est pas enceinte, a donné lieu à trois solu-