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rompues, notamment par voie d'Ibn 'Abbès, Ibn
Mas'oud, Anas et Sahl ben Saâd, d'après lesquels le
Prophète déclara, en prononçant la décision entre les
époux anathèmes : « Si l'enfant naît avec tel physique,
je ne puis admettre que le mari n'ait pas été sincère »,
ce qui suppose que l'épouse était enceinte lors du pro
noncé de l'anathème.
Abou-Hanîfa se fonde sur ce que le fœtus parfois se
résorbe et disparaît,
et que l'anathème exige la certi
tude. La majorité arguë de ce que la législation fait
dépendre de nombreuses dispositions légales des signes
de grossesse, tels que le droit aux aliments, la retraite
légale et l'interdiction des rapports charnels ; donc, on
doit se prononcer dans le même sens, lorsqu'il s'agit
de l'anathème.
Aux yeux d'Abou-Hanîfa, le mari est recevable,
même s'il ne désavoue la paternité qu'au moment de la
délivrance ou aux environs de cette époque, mais sans
fixer de date. Ses disciples Abou Youssouf et Moham
med fixent le délai à quarante jours après la délivrance.
La thèse estimant que le désaveu doit avoir lieu du
rant les délais de grossesse s'accorde à décider que cette
action a lieu durant tes liens du mariage.
On ne s'entend pas sur la recevabilité de l'action en
désaveu après répudiation. Mâlik estime que le mari
a, comme délai utile, toute la durée de la présomption
de filiation légitime, ce qui, à ses yeux, comporte la
durée maximum des délais de grossesse, soit environ,
dans sa doctrine, quatre au cinq ans ; il décide de
même des délais utiles au désaveu postérieur à la ré
pudiation, lorsque le mari persiste dans sa volonté de
désavouer l'enfant. Châfi'y est à peu près dans le même
sens.