DESCR~ION DE~ ESPÈCES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE FIGURE 40 P. rodhaini: A-E, abdomen et genitalia o ; B-D, 4e segment <strong>de</strong> l’antenne d et 0 ; C-F, pharynx d et 0 ; G-H, spermathèques. gueur <strong>de</strong> ses fi<strong>la</strong>ments génitaux. La femelle a son pharynx armé <strong>de</strong> Gnes granu<strong>la</strong>tions et a ses spermathèques étroites dont les conduits sont excessivement longs. Mâle (fig. 40 A-B-C-E). Taille = 2,13 mm. Antenne, longueur du segment III = 0,26 mm. AIII/E = 1,3 ; III > IV + V; formule anten- naire: 2/111-XIII et l/XIV-XV. Labre-épipharynx = 0,19 mm. PaZpe, formule: l-4-2-3-5 ; les segments sont entre eux comme : l-2,5-4-2-5. Cibarium inerme ; pharynx postérieur portant dans son tiers postérieur quelques épines squamiformes qui rappellent celles du pharynx <strong>de</strong>s espèces du groupe sergenti et, plus en arrière, plusieurs rangées <strong>de</strong> replis transversaux sinueux et tïnement <strong>de</strong>nticulés. Aile, longueur = 1,91 mm, <strong>la</strong>rgeur = 0,53 mm ; indice a<strong>la</strong>ire = 1.,7 ; <strong>de</strong>lta = + 0,07 mm. Génitalia, coxite = 0,27 mm ; style portant 4 épines longues et courbes. Paramère <strong>la</strong>rge à <strong>la</strong> base et terminé par 2 apophyses, une interne à extr&nité recourbée, couverte <strong>de</strong> fortes soies assez nombreuses, pourvue d’un lobe ventral subtriangu<strong>la</strong>ire; une externe g<strong>la</strong>bre, pigmentée à <strong>la</strong> pointe qui est également recourbee, pourvue d’un lobe ventral arrondi (fig. 40 E). Pompe génitale = 140 prn, très fortement pigmentée à pavillon très é<strong>la</strong>rgi. Fi<strong>la</strong>ments génitaux tri% longs, 700 prn ; rapport FG/PG = 5. 8
110 LES PHLÉB~T~MES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE Femelle (fig. 40 D-F-G-H). Taille = 2,1.5-2,74 mm. Antenne, segment III k 0,26-0,27 mm ; AIII/E = l,l-1,3 ; III > IV + V. Formule: 2/111-XV.Epines génicul&es longues., dkpassant parfois l’articu<strong>la</strong>tion sus-jacente. Labre-épipharynx = 0,19-$23 mm. Palpes, formule l-4-2-3-5. Cibarium merme ; pharynx postérieur armé dans son 1/5e postérieur <strong>de</strong> <strong>de</strong>nticules dimmuant <strong>de</strong> grosseur d’avant en arrière où ils prennent l’aspect <strong>de</strong> stries transversales. Aile, longueur = 1,9-2,2 mm, <strong>la</strong>rgeur = 0,53- O,C; ; indice ataire = 1,6-1,9 ;.<strong>de</strong>Ztu = + 0,07 mm. Spermathèques tubu<strong>la</strong>ires à parois lisses. Le corps <strong>de</strong> <strong>la</strong> spermathèque, tres étroit, dlmmue progressivement <strong>de</strong> <strong>la</strong>rgeur pour se transformer en conduit qui est excessivement long et enchevêtré : 1,30-1,40 mm (fig. 40 G-H). Répartition géographique (p. 257) : Soudan : Li Rangou, Kapoeta, sources Yubu (Kirk & Lewis, 1947), Bahr el Zeraf, Haouta, Kapoeta (Parrot, 1948) ; Gedaref, Sa<strong>la</strong>mat el Bei (Qutubuddin, 1961). Ouganda : Bwamba (Kirk & Lewis). Kénya : Kitui (Heisch & al., 1953 ; Minter, 1963). République Centrafricaine : Obo, sortant d’un terrier (Yvoré, 1963). Congo Kinshasa : Lubutu, Faradje, Mandimba (Parrot, 1930), Masimba (Parrot, 1948). Ango<strong>la</strong> : Dundo, piège lumineux (Barras Machado, 1961). Cameroun : Bafia (Rageau, 1951). Nigeria : Kankiya (Lewis & McMil<strong>la</strong>n, 1961). Guinée : Kindia (C<strong>la</strong>strier, 1963). Togo : Pagouda (Adam, 1959). Ecologie : Cette espèce est assez peu commune au Kénya où l’on ne l’a pas trouvée au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 915 m ; Minter l’a recueilli dans <strong>de</strong>s termitières non loin <strong>de</strong> Kitui, à 1 144 m d’altitu<strong>de</strong>. Au Nigéria, Lewis & McMil<strong>la</strong>n l’ont capturée dans un terrier <strong>de</strong> rongeur, tandis qu’Adam, au Togo, l’a prise sur le Gecko. Au Cameroun, <strong>de</strong>ux femelles ont été capturées dans les W.C. en pisé, à côté d’une case <strong>de</strong> passage. En R.C.A., Yvoré l’a recueilli sur pièges adhésifs, dans <strong>la</strong> forêt, sortant <strong>de</strong>s terriers <strong>de</strong> rongeurs. Au Soudan, Quate, employant <strong>de</strong>s pièges adhésifs sur les troncs d’arbres <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt, durant <strong>la</strong> saison sèche, obtient 89% <strong>de</strong> P. rodhaini. Cependant douze pièges avec appât animal (rongeurs), utilisés dans <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> Gabek, durant 23 nuits en avril et mai 1964, rapportèrent 920 P. rodhaini femelles, <strong>de</strong>squelles 731 (79,4x) étaient gorgées. 11 semble bien que P. rodhaini se nourrit généralement sur les rongeurs. Fréquence mensuelle : P. rodhaini, à notre connaissance, a été capturé durant tous les mois <strong>de</strong> l’année sauf en juin, en octobre et en novembre. Bien que cette espèce existe dans les foyers <strong>de</strong> Ka<strong>la</strong>-Azar au Kénya et dans <strong>la</strong> République du Soudan, on ne lui connaît pas <strong>de</strong> rôle pathogène ; elle n’a été observée qu’une seule fois en train <strong>de</strong> piquer l’homme, d’une manière acci<strong>de</strong>ntelle. 6.2.1.4. Groupe major PHLEBOTOMUS (PHLEBOTOMUS) CELIAE MINTER Ann. Trop. Med. Para&., 1962, 56 (4), 457-461 Localité type : Kauriro (Kénya), 9 mâles et 10 femelles recueillis dans les cheminées <strong>de</strong> venti<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> termitières à Macrotermes bellicosus par Minter & Wijers, octobre 1960. Situation du biotope : 0008’ S - 38012’ E, altitu<strong>de</strong> : 455 m. Holotype et paratypes déposés au British Museum (Natural History). Matériel examiné : Néant. Diagnose : P. celiae est voisin <strong>de</strong> P. martini, P. katangensis et P. vansomerenae <strong>de</strong>squels il se distingue par les soies du paramère qui sont en forme <strong>de</strong> croissant et par les épines spatulées du lobe du coxite. <strong>Les</strong> femelles <strong>de</strong>s trois espèces sont inséparables ; <strong>la</strong> femelle <strong>de</strong> P. katangensis n’est pas connue.