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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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48 LES PHLÉBOTOMES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE<br />

4.1.1.4. Appareil ghital interne <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle<br />

(Fig. 18 A G)<br />

II se compose <strong>de</strong> 3 organes pairs : 2 ovaires (0), 2 g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s annexes (G a) et 2 spermathèques (§p.).<br />

<strong>Les</strong> ovaires sont constitués par <strong>de</strong>ux petites masses d’ovarioles situées généralement dans <strong>la</strong> <strong>région</strong><br />

terminale <strong>de</strong> l’abdomen. Leur volume dépend du développement <strong>de</strong>s œufs ; chez les femelles gravi<strong>de</strong>s,<br />

après maturité complete <strong>de</strong>s œufs, les ovaires occupent presque toute <strong>la</strong> cavité abdominale.<br />

De chaque ovaire part un conduit re<strong>la</strong>tivement court (Ov) qui s’unit à son homologue pour former un<br />

oviducte commun (CO), débouchant à l’extérieur, au niveau <strong>de</strong> l’extrémité antérieure <strong>de</strong> l’aire génitale (Og),<br />

près <strong>de</strong> l’insu<strong>la</strong> (fig. 18 A-E-F).<br />

<strong>Les</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s annexes sont <strong>de</strong>s réceptacles allongés en forme <strong>de</strong> sacs (fig. 18 A-Ga) s’étendant entre<br />

l’oviducte et l’intestin postérieur et se réunissant à leur base pour déboucher à l’extrémité postérieure <strong>de</strong><br />

l’aire génitale. Ces g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s ont pour fonction <strong>de</strong> sécréter un enduit visqueux qui recouvre les œufs au fur<br />

et à mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> ponte.<br />

<strong>Les</strong> spermathèques (§p.) sont formées chacune d’une capsule chitineuse, <strong>de</strong> morphologie variable,<br />

suivie d’un conduit plus ou moins long, qui vient s’unir à son homologue pour déboucher dans l’atrium<br />

génital. La capsule <strong>de</strong> <strong>la</strong> spermathèque est située à l’intérieur d’une grosse g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, formée <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

cellules au milieu <strong>de</strong>squelles prennent naissance <strong>de</strong> fins canaux chargés <strong>de</strong> verser le liqui<strong>de</strong> conservateur <strong>de</strong>s<br />

spermatozoï<strong>de</strong>s. Ces conduits, extrêmement ténus, qui ont été improprement nommés poils ou cils <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

spermathèque par <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s auteurs, débouchent tous en convergeant dans une saillie du sommet<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> capsule (fig. 18 G). Cette saillie peut varier <strong>de</strong> forme suivant les espèces.<br />

<strong>Les</strong> spermathèques <strong>de</strong>s Phlébotomes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région Ethiopienne, selon leur morphologie, peuvent être<br />

c<strong>la</strong>ssées, sauf quelques exceptions, en trois groupes : spermathèques à paroi annelée, spermathèques à paroi<br />

tomenteuse ou plissée et spermathèques à paroi lisse.<br />

4.1.1 S. Appareil génital du mâle<br />

(Fig. 17 et 18 B-C-D)<br />

Chez le mâle les 7e et Se segments sont réduits et les segments terminaux sont entièrement modifiés.<br />

Au moment <strong>de</strong> l’éclosion, l’hypopygium du mâle subit, comme chez les moustiques, une torsion<br />

longitudinale <strong>de</strong> 900 et, <strong>de</strong> ce fait, l’anus est p<strong>la</strong>cé au-<strong>de</strong>ssous du pénis et le 8e sternite se retrouve ainsi à<br />

<strong>la</strong> pIace du 8e tergite (fig. 17). L’armature génitale du mâle, genitalia ou terminalia, se compose <strong>de</strong> 3 paires<br />

<strong>de</strong> prolongements homologues : 1 paire <strong>de</strong> coxites sur lesquels s’articulent les styles ; 1 paire <strong>de</strong> pièces<br />

médianes, les paramères naissant <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s coxites ; 1 paire <strong>de</strong> prolongements ventraux appelés lobes<br />

<strong>la</strong>téraux et enfin, soudées à <strong>la</strong> partie interne <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers, 2 <strong>la</strong>mes membraneuses, les <strong>la</strong>melles sous-<br />

médianes entre lesquelles s’ouvre l’anus. Entre les paramères et soudées par leur base à ces <strong>de</strong>rnières,<br />

apparaissent les fourreaux péniens ou gaînes du pénis protégeant 2 fi<strong>la</strong>ments génitaux.<br />

<strong>Les</strong> organes reproducteurs proprement dits consistent en 2 testicules (Tes) d’où partent 2 canaux<br />

déférents (Cd) qui aboutissent à une vesicule (Vs) séminale piriforme à <strong>la</strong>quelle fait suite un canal éjacu-<br />

<strong>la</strong>teur (Ce). Ce canal aboutit à un organe très chitinisé, <strong>la</strong>pompe génitale (fig. 18 B-C-D) qui, selon Grassi,<br />

aurait pour fonction <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>riser l’afflux <strong>de</strong>s spermatozoï<strong>de</strong>s. De I’extrémité <strong>de</strong> cet organe partent<br />

2j<strong>la</strong>mentsgénitaux (Fg) plus ou moins longs qui s’extériorisent au niveau <strong>de</strong>s gaînes du pénis.<br />

L’armature génitale du mâle peut varier dans sa morphologie ; le coxite peut être simple ou présenter<br />

<strong>de</strong>s protubérances poilues, <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>cards <strong>de</strong> soies ou d’autres appendices. Le style est armé <strong>de</strong> fortes épines.<br />

Le nombre et l’emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> ces épines est très variable (fig. 34 A, 38, 50, 55 A, 60). <strong>Les</strong> paramères<br />

peuvent être simples ou divisées en 2 ou 3 lobes ou bien présenter <strong>de</strong>s formations diverses. La combinaison<br />

<strong>de</strong> ces divers caractères est utilisée dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification.<br />

4.1.2. FORMES PRÉIMAGINALES<br />

4.1.2.1. L’œuf<br />

L’œuf <strong>de</strong>s Phlébotomes a <strong>la</strong> forme d’une ellipse allongée très légèrement incurvée ; <strong>la</strong> face dorsale<br />

est sensiblement convexe et <strong>la</strong> face ventrale concave (fig. 19 C-D). Ses dimensions varient, suivant les espèces

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