mscmmoiv DES ESPÈCES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 231 Congo Kinshasa : forêt <strong>de</strong> Kawa, Okondo, Mandimba, Pene Sengui, Utique (Parrot, 1930) ; Stanleyville, Bosanga, Mudjuga, Mimbo, Barumbu (Adler, Theodor & Parrot, 1929) ; Province Orientale (Schwetz, 1937). Côte d’ivoire : Bouaké, Dabaka<strong>la</strong>, Man, Biancouma, route <strong>de</strong> Touba, Loumbo, Apouibo, Lamoussokro, Tiassale, Abengourou (Hamon, Ouedraogo, Eouzan, Sales, Brunhes, 1961-1965). Dahomey : Parakou (Parrot, 1945) ; Ouidah, Al<strong>la</strong>da, Parakou, Simen<strong>de</strong> (Hamon, 1954) ; Kandi-Irane, Klomé, Ossacra (Hamon, 1956). Ghana : Kintampo, Nkoranza (Newstead, 1913) ; Yama<strong>la</strong>ga, Kpalgou, Koukouma, Maididinga, Kulmasa, Sekodumasse, Yeji (Newstead, 1920). Guinée Occi<strong>de</strong>ntale : Pita (Hamon, 1963). Nigéria : Alumu, Ibadan, Lokoja, Agrob (Theodor, 1938). Ouganda : Minter, 1964. Soudan : Katire, Source Yubu (Kirk & Lewis, 1947) ; Li Rangu (Parrot, 1948). Togo : Agotimé, Nyossowé, Palimé, Klouto, Yoh, Misahoé, Bouendbé, (Le Gae, 1949). Biologie : P. simillimus semble confiné aux <strong>région</strong>s forestières très humi<strong>de</strong>s. On le rencontre dans les herbes <strong>de</strong>s sous-bois où il s’abrite, dans les creux ou anfractuosités <strong>de</strong>s arbres et <strong>de</strong>s rochers. Il a été plusieurs fois capturé dans les gîtes d’étape, le soir attiré par <strong>la</strong> lumière, dans les termitières, rarement dans les maisons ou dans les cases <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges. Au Togo, Le Gae l’a capturé à l’hôpital <strong>de</strong> Lomé et dans un c<strong>la</strong>pier d’un vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> l’intérieur. <strong>Les</strong> captures s’éten<strong>de</strong>nt sur 8 mois <strong>de</strong> l’année avec <strong>de</strong>s pointes en mai, ao?& et novembre. Aucune capture, à notre connaissance, n’a été faite <strong>de</strong> décembre à fin mars. Il n’a jamais été signalé piquant l’homme. Son rôle <strong>de</strong> vecteur n’est pas connu. P. simillimus a été décrit sommairement par Newstead en 1914.. Adler, Theodor & Parrot (1929) rapportaient à cette espèce malgré quelques différences portant sur <strong>la</strong> taille, <strong>la</strong> nervation a<strong>la</strong>ire et <strong>la</strong> dispo- sition <strong>de</strong>s épines géniculées, un certain nombre d’exemp<strong>la</strong>ires congo<strong>la</strong>is. Ces auteurs formu<strong>la</strong>ient cependant quelques réserves en attendant <strong>de</strong> pouvoir comparer leurs échantillons avec le type <strong>de</strong> Newstead. Parrot (1930) étudiant une collection <strong>de</strong> Phlébotomes du Congo Kinshasa, y décèle, d’une part, plusieurs P. simillimus Newstead et décrit, d’autre part, sous le nom <strong>de</strong> P. bro<strong>de</strong>ni, un Phlébotome prove- nant <strong>de</strong>s mêmes localités que ces <strong>de</strong>rniers. Theodor (1931), reprenant l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s spécimens congo<strong>la</strong>is <strong>de</strong> 1929 et les comparant avec les types <strong>de</strong> Newstead, montre qu’il s’agit d’une espèce différente <strong>de</strong> P. similli- mus; il <strong>la</strong> nomme alors Phlebotomus <strong>de</strong>cipiens. Redécrivant ensuite le P. simillimus <strong>de</strong> Newstead, d’après un mâle et une femelle <strong>de</strong> Kintampo (localité type), il comprend dans <strong>la</strong> synonymie <strong>de</strong> cette espèce P. bro<strong>de</strong>ni décrit l’année précé<strong>de</strong>nte par Parrot. Schwetz (1937) signale P. simillimus dans <strong>la</strong> province orientale du Congo Kinshasa et l’année suivante, Theodor le rencontre au Nigéria. Parrot & coll. (1945) indiquent sa présence au Dahomey, tandis que Kirk & Lewis (1946) et Parrot (1948) <strong>la</strong> retrouvent par <strong>la</strong> suite au Soudan et Rageau & Adam (1953), au Cameroun. En 1958, ayant réuni un lot important <strong>de</strong> Phlébotomes <strong>de</strong> ce groupe provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Volta, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte d’ivoire, du Dahomey, du Togo et <strong>de</strong> <strong>la</strong> République Centrafricaine, nous constations <strong>la</strong> pré- sence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux formes qui se différencient chacune <strong>de</strong> P. simillimus par <strong>de</strong>s caractères très nets ; nous avons nommé <strong>la</strong> première P. simillimus variété hamoni et <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième P. simillimus variété inermis. De très nombreux échantillons <strong>de</strong> ce groupe nous étant parvenus, nous y retrouvons P. simillimus et les <strong>de</strong>ux formes voisines toujours nettement séparées par les mêmes caractères. <strong>Les</strong> trois formes cependant cohabitant très souvent dans les mêmes biotopes, il est certain qu’il s’agit là <strong>de</strong> bonnes espèces et non <strong>de</strong> sous-espèces. Pour toutes ces raisons nous proposons d’élever au rang d’espèce ces <strong>de</strong>ux variétés : <strong>la</strong> première <strong>de</strong>vient Phlebotomus hamoni Abonnent, 1958, quant à <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième, le terme inermis étant déjà préoccupé par une espèce du groupe squamipleuris, nous l’avons nommée P. dissimillimus Abonnent, 1971. PHLEBOTOMUS (SERGENTOMYIA) WURTZI PARROT Arch. Inst. Pasteur Algérie., 1938, 16 (2), 213-218 Localité type : Dire-Daoua (Ethiopie), 1 mâle et 1 femelle (Dr Martin). Holotype déposé à l’Institut Pasteur d’Algérie à Alger. 16
238 LES PHLBBOT~~WES DE LA ~120~0~ ÉTHIOPIENNE I - . ’ Y I; t\ . . .Y . 1.’ . . . * .a . Y * . * . ‘2 * . . . V’ . . - 11 . ’ v . l . -1 . . p _ + Y, . . v . ’ , - - c ” . * < t ‘. , , *Y b. . . v . . . -. L. . . . . * . . ‘. lf .V ,e . . * - **b * Y - . . . 4 . . . . . 4 \ L FIGURE 112 P. simillimus, A-B-CD, articles <strong>de</strong> l’antenne; E, genitalia 6 ; E, fourreau pénien ; F, pompe génitale ; G-H, cibarium et pharynx Q. Matériel examiné : Holotype et allotype. Diagnose : La diagnose du mâle est assez ma<strong>la</strong>isée ; il rentre dans le groupe <strong>de</strong>s Phlébotomes dont les fourreaux péniens sont digitiformes et sous <strong>la</strong> réserve que l’examen d’autres exemp<strong>la</strong>ires le conkme, on pourrait retenir comme caractéristique l’absence <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts cibariales. La femelle a <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts maxil<strong>la</strong>ires très déve- loppées et <strong>de</strong>s spermathèques striées transversalement.