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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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30 LES PHLÉBOTOMES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE<br />

avons presque toujours obtenu une ponte fertile après le repas <strong>de</strong> sang, mais <strong>la</strong> femelle était trouvée morte<br />

à côté <strong>de</strong> sa ponte ou bien elle mourait 24 à 48 heures après.<br />

Une seule fois, d’une femelle <strong>de</strong> P. magnus capturée gorgée, nous avons obtenu, le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

capture, une première ponte <strong>de</strong> 126 œufs et après un repas <strong>de</strong> sang dans les conditions expérimentales,<br />

une <strong>de</strong>uxième ponte <strong>de</strong> 36 œufs fertiles.<br />

Développement <strong>de</strong>s ovaires. Dolmatova & Demina (1965) distinguent 5 phases dans <strong>la</strong> formation<br />

<strong>de</strong>s œufs (fig. 7 B).<br />

Ier sta<strong>de</strong>. Follicule mesurant <strong>de</strong> 30 à 40 prn environ.<br />

IIe sta<strong>de</strong>. Follicule <strong>de</strong> 40 à 80 prn ; les premiers grains vitellins apparaissent dans le protop<strong>la</strong>sme <strong>de</strong><br />

l’oogone.<br />

IIIe sta<strong>de</strong>. Le noyau <strong>de</strong> l’oogone, masqué par le vitellus, est invisible, le follicule atteint 0,lO à 0,12 mm.<br />

IVe sta<strong>de</strong>. Le follicule <strong>de</strong>vient oblong, il a <strong>de</strong> 0,12 à 0,30 mm, les cellules nutritives sont encore<br />

visibles.<br />

Ve sta<strong>de</strong>. L’œuf mûr atteint 0,30 à 0,38 mm <strong>de</strong> long et 0,lO mm <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge, il est entouré par le chorion.<br />

<strong>Les</strong> restes <strong>de</strong>s cellules nutritives sont localisés dans <strong>la</strong> partie proximale du follicule, hors du chorion.<br />

L’œuf est prêt à être pondu.<br />

Parallèlement à <strong>la</strong> maturation <strong>de</strong>s ovaires se déroulent, dans l’organisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle, d’autres<br />

processus (excrétion, activité <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s sexuelles amexes, formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> membranes péritrophique, etc.).<br />

3.2.4.7. Détermination <strong>de</strong> l’âge physiologique <strong>de</strong>s femelles<br />

Le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> composition par âge d’une popu<strong>la</strong>tion sert <strong>de</strong> critère pour l’efficacité <strong>de</strong>s mesures<br />

prises contre les Phlébotomes. Plus il y en a qui meurent à chaque cycle gonotrophique sous l’action <strong>de</strong>s<br />

insectici<strong>de</strong>s utilisés, moins grand sera le nombre <strong>de</strong>s femelles pares par rapport aux femelles nullipares,<br />

venant pour <strong>la</strong> première fois prendre leur repas <strong>de</strong> sang @olmatova & Demina, 1965).<br />

Deux metho<strong>de</strong>s permettent <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> composition par âge d’une popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Phlébotomes.<br />

L’une est basée sur <strong>la</strong> structure et <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s ovaires et l’autre sur <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s<br />

annexes.<br />

Chez les femelles passant par leur premier cycle gonotrophique et se trouvant aux Ier et IIe sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> digestion les follicules sont serrés les uns contre les autres. De tels ovaires sont très transparents et uni-<br />

colores (fig. 7 C). Chez <strong>de</strong>s femelles ayant passé par plusieurs cycles gonotrophiques, les follicules, à ces<br />

mêmes sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> digestion, n’adhèrent pas les uns aux autres. Il y a entre eux un réticulum particulièrement<br />

visible au centre <strong>de</strong> l’ovaire ; <strong>de</strong> plus, les oviductes, dans <strong>de</strong> tels ovaires sont étirés (fig. 7 D).<br />

Modihcation <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s annexes. Adler & Theodor (1935) ont appliqué cette métho<strong>de</strong> pour <strong>la</strong> déter-<br />

mination <strong>de</strong> l’âge physiologique chez P. perniciosus à Malte.<br />

<strong>Les</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s annexes é<strong>la</strong>borent leur sécrétion et commencent à se développer après l’ingestion <strong>de</strong><br />

sang et au début du développement <strong>de</strong>s ovaires.<br />

Au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> maturation <strong>de</strong>s œufs elles sont pleines <strong>de</strong> sécrétion (fig. 7 E) qui sont utilisées lors<br />

<strong>de</strong> l’oviposition. Mais il en reste une partie dans les g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s. La présence d’un reliquat <strong>de</strong> sécrétions dans<br />

les g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s annexes chez <strong>de</strong>s femelles ayant l’estomac vi<strong>de</strong> et les ovaires non développés indique qu’il<br />

s’agit d’une femelle pare.<br />

Un troisième indice complémentaire est <strong>la</strong> présence d’œufs provenant d’un cycle gonotrophique<br />

précé<strong>de</strong>nt (Dolmatova, 1942).<br />

3.2.4.8. Oviposition<br />

A <strong>la</strong> ti <strong>de</strong> <strong>la</strong> digestion, les œufs <strong>de</strong> Phlébotomes sont généralement prêts à être pondus. Nous avons<br />

vu que <strong>la</strong> maturation <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong>s femelles alimentées au <strong>la</strong>boratoire variait <strong>de</strong> 4 à 8 jours pour certaines<br />

espèces tropicales. On ignore combien <strong>de</strong> jours s’écoulent entre <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> maturation <strong>de</strong>s œufs et <strong>la</strong><br />

ponte, dans les conditions naturelles. 11 est probable que ces femelles s’envolent, le soir, <strong>de</strong> leur refuge,<br />

pour aller à <strong>la</strong> recherche d’un lieu <strong>de</strong> ponte. Le stimulus <strong>de</strong> l’oviposition est un contact <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle avec<br />

une surface humi<strong>de</strong>.

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