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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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100 LES PHLÉBOTOMES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE<br />

= Flebotomus papatasii <strong>de</strong> Rondani, 1840.<br />

= Hebotomus papatasii <strong>de</strong> Rondani, 1843.<br />

= Cynipes molestus Costa, 1843.<br />

= Haemasson minutus Loew, 1844.<br />

= Phiebotomus papatasii <strong>de</strong> Agassiz, 1846.<br />

= Phlebotomus angustipennis Meijere, 1909.<br />

= Phlebotomuspapatasi <strong>de</strong> Annandale, 1909.<br />

Matériel examiné :<br />

4 mâles et 4 femelles <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s localités suivantes : Rama (Galilée), Maram-Abab (Tran),<br />

Ben&Abbès (Algérie).<br />

Mâle (fig. 36 A-B-C-H).<br />

TuiZZe = 2,46-2,55 mm, Patte postérieure, longueur totale = 3,89 mm. Antenne, longueur du segment III =<br />

0,27 mm. Rapport AIII/E = 1.. III < IV + V ; formule antennaire : 2/111-XV. La longueur <strong>de</strong>s épines géniculées peut<br />

varier selon <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong>s échantillons, rapport c/b = 1,2-3,4. Labre-épipharynx = 0,25 mm. Palpe, formule:<br />

l-2-4-3-5 ; longueur re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> chaque segment, du 1 e* au 5e, 1 - 2,8 - 4 - 3,l - 7,5. Cibarium avec quelques minuscules<br />

<strong>de</strong>nticules au centre et, sur les bords <strong>la</strong>téraux, un très fin réseau <strong>de</strong> <strong>de</strong>nticules filiformes difficilement visibles. Pharynx<br />

postérieur présentant dans sa partie postérieure un réseau <strong>de</strong> fortes <strong>de</strong>nts écailleuses, très irrégulières. Aile, longueur =<br />

2,18-2,25 mm ; <strong>la</strong>rgeur = 0,53 mm ; rapport longueur/<strong>la</strong>rgeur : 4,1-4,2 ; indice a<strong>la</strong>ire : 1,5 ; <strong>de</strong>lta = f 0,07 mm.<br />

Génitalia très <strong>de</strong>veloppés ; <strong>la</strong> longueur du coxite (0,60 mm) et du style (0,40 mm) réunies surpasse <strong>la</strong> longueur du<br />

thorax. Coxite présentant à sa base un petit lobe portant quelques soies courtes et, prés <strong>de</strong> son apex, une douzaine <strong>de</strong> soies<br />

longues bien différenciées. Paramère trilobé ; le processus supérieur dépasse longuement l’extrémité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres<br />

lobes. Lobe <strong>la</strong>téral = 0,37 mm ; il porte à son extrémité libre 2 épines spatulées. Fourreau pénien conique et mousse à<br />

l’extrémité. Rapport FG/PG = 1,3.<br />

Femelle (fig. 36 D-E-F-G-I-J).<br />

Taille, 2,20-2,60 mm (moyemie 2,43 mm). Antenne, segment III = 0,24 mm > IV + V; rapport AIII/E = 0,6 ;<br />

formule antennaire: 2/111-XV; épines géniculees variant <strong>de</strong> longueur selon <strong>la</strong> localité; sur 12 exemp<strong>la</strong>ires d’Algérie le<br />

rapport c/b variait <strong>de</strong> 1,20 à 1,46 ; pour 6 exemp<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> Galilee, il al<strong>la</strong>it <strong>de</strong> 1,39 à 2,18. Labre-épipharynx = 0,33-0,49 mm.<br />

Palpe, longueur totale = 0,82 mm ; formule l-3-2-4-5. <strong>Les</strong> segments sont entre eux comme 1 - 2,8 - 4 - 2,6 - 6. Cibarium<br />

inerme; on distingue à un fort grossissement, quelques <strong>de</strong>nticules punctiformes centraux et, sur les côtés, un réseau <strong>de</strong><br />

pointes filiformes refringentes difficilement visibles. Pharynx postérieur armé dans sa partie postérieure d’un réseau <strong>de</strong><br />

fortes <strong>de</strong>nts écailleuses trés irrégulières et irrégulièrement disposées. Aile, longueur = 2,19 mm ; <strong>la</strong>rgeur = 0,60 mm ;<br />

indice a<strong>la</strong>ire : 1,4 ; <strong>de</strong>lta = + 0,09 mm. Spermathéques annelées avec 6-9 anneaux (moyenne 7,2) ; longueur <strong>de</strong> l’ampoule =<br />

O,ll-0,12 mm.<br />

Répartition géographique (p. 255) :<br />

P. papatasi est réparti sur tout le bassin méditerranéen, dans l’Ouest <strong>de</strong> l’Asie et dans l’In<strong>de</strong>. En<br />

Région Ethiopienne, il atteint le Soudan, <strong>la</strong> Somalie et l’Arabie Saoudite par <strong>la</strong> vallée du Nil et les rives<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Mer Rouge.<br />

Biologie :<br />

P. papatasi est l’un <strong>de</strong>s Phlébotomes les plus répandus et les mieux connus (<strong>la</strong> première <strong>de</strong>scription<br />

#date <strong>de</strong> 1786) ; son abondance en certaines <strong>région</strong>s, ses gran<strong>de</strong>s dimensions, son agressivité et sa présence<br />

au voisinage immédiat <strong>de</strong> l’homme, l’ont fait choisir comme objet d’observations, <strong>de</strong> recherches et<br />

#d’expérimentations.<br />

Léon (1910) observe son comportement comme buveur <strong>de</strong> sang, en Roumanie. ArmandaIe (1911)<br />

le signale aux In<strong>de</strong>s ; Newstead (1912) à Malte, au Soudan, en Egypte. Ed. Sergent (1914) dit qu’il est<br />

très commun <strong>de</strong> juillet à septembre dans toutes les villes <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte algérienne, sur les Hauts P<strong>la</strong>teaux,<br />

jusqu’à 1 000 m d’altitu<strong>de</strong>, et au Sahara où ses piqûres incommo<strong>de</strong>nt sérieusement les nouveaux venus.<br />

Ed. & Et. Sergent & col<strong>la</strong>borateurs (1921) démontrent expérimentalement <strong>la</strong> transmission du Bouton<br />

d’Orient par P. papatasi.<br />

La biologie <strong>de</strong> cette espèce ,est une <strong>de</strong>s mieux connues parmi les Phlébotomes et son élevage, re<strong>la</strong>tivement<br />

facile, a été tenté, en premier lieu, avec plus ou moins <strong>de</strong> succès, par Grassi (1907), Newstead<br />

(1911), Howlett, Marett, Ring (1913), Waterston (1922) et plus tard, avec <strong>de</strong> meilleurs résultats, par<br />

Wittingham & Rook (1923), McCombie & col<strong>la</strong>borateurs (1926), Roubaud & Co<strong>la</strong>s Belcour (1927),<br />

Sacca (1945), Safyanova (1964), Schmidt et col<strong>la</strong>borateurs (1965), etc.<br />

Parrot (1922) fait <strong>de</strong>s observations sur le comportement, <strong>la</strong> fréquence saisonnière, l’habitat, <strong>la</strong><br />

nourriture <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves, le vol, <strong>la</strong> piqûre, le repas <strong>de</strong>s femelles et l’accouplement <strong>de</strong> P.papatasi.<br />

Adler & Theodor (1925-26) obtiennent <strong>la</strong> transmission expérimentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> leishmaniose cutanée<br />

.à l’homme par P. papatasi. Roubaud (1928) observe le ralentissement temporaire du développement <strong>la</strong>rvaire<br />

(asthénobiose pseudohivemale), phénomène <strong>de</strong> torpeur spontanée qui ne doit pas être confondu

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