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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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124 LES PHL&BOTOMES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE<br />

capturées se nourrissant sur l’homme en mars 1963 étaient infestés par une forme métacyclique <strong>de</strong> tryp-<br />

panosome (Hoogstraal & Heyneman, 1969).<br />

P. heischi a été recueilli en association avec P. orientalis sur appât humain. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’homme il<br />

se nourrit également sur d’autres mammifères et sur <strong>de</strong>s lézards.<br />

6.2.3. SOUS-GENRE GRASSOMYIA THEODOR, 1958<br />

Dans une révision du sous-genre Grassomyia, Abonnent (1969) a montré que <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vesti-<br />

ture écailleuse <strong>de</strong>s pleures thoraciques et notamment celle <strong>de</strong>s mésanépimères pouvait servir à séparer les<br />

5 espèces <strong>de</strong> ce sous-genre, connues en <strong>région</strong> <strong>éthiopienne</strong>.<br />

Il distingue : 1) Une forme typique, dont <strong>la</strong> femelle présente <strong>de</strong> 48 à 68 <strong>de</strong>nts au cibarium et porte<br />

<strong>de</strong> 17 à 30 écailles mésanépimérales (fig. 46 A et 47 A-B). <strong>Les</strong> mâles correspondants présentent 25-30 <strong>de</strong>nts<br />

au cibarium et une rangée <strong>de</strong> f?ns <strong>de</strong>nticules punctiformes. La p<strong>la</strong>ge pigmentée est <strong>la</strong>rge et triangu<strong>la</strong>ire<br />

et le mésanépimère porte, comme celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle <strong>de</strong> 17 à 30 écailles (fig. 46 F-F’).<br />

2) Une forme inermis, dont le cibarium <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle est armé <strong>de</strong> 23 à 35 <strong>de</strong>nts. Elle a <strong>de</strong> 4 à 10<br />

écailles mésanépimérales (fig. 46 E et 47 D-E) ; les mâles correspondants ont <strong>de</strong> 12 à 17 <strong>de</strong>nts aucibarium<br />

(fig. 46 I), pas <strong>de</strong> rangée antérieure <strong>de</strong> <strong>de</strong>nticules punctiformes, une p<strong>la</strong>ge pigmentée réduite et portent,<br />

comme <strong>la</strong> femelle <strong>de</strong> 4 à 10 écailles mésanépimérales. De plus le pharynx postérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle est<br />

inerme.<br />

3) Une forme éburnéenne que l’on trouve en Côte d’ivoire, bien isolée et bien individualisée. Elle<br />

présente un mésanépimère absolument nu d’écailles dans les <strong>de</strong>ux sexes (50 exemp<strong>la</strong>ires examinés). Le<br />

nombre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts au cibarium varie, chez <strong>la</strong> femelle <strong>de</strong> 28 à 38 et, chez le mâle <strong>de</strong> 12 à 16 (fig. 46 D-G-H).<br />

La p<strong>la</strong>ge pigmentée est réduite et parfois invisible. <strong>Les</strong> exemp<strong>la</strong>ires décrits du Congo Kinshasa, par Parrot<br />

en 1930, sous le nom <strong>de</strong> P. squamipleuris, appartiennent à cette espèce ; il en est <strong>de</strong> même<strong>de</strong>P.ghesquierei<br />

Parrot, 1929 dont le nom doit gar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> priorité. <strong>Les</strong> exemp<strong>la</strong>ires du Cambodge et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine du Nord<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> collection Parrot <strong>de</strong> l’Institut Pasteur d’Alger, appartiennent également à cette forme. Le cibarium<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle compte <strong>de</strong> 28 à 36 <strong>de</strong>nts.<br />

4) Une forme malgache qui est différente <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme typique : elle se situe morphologiquement<br />

entre <strong>la</strong> forme inermis et <strong>la</strong> forme éburnéenne. Le nombre <strong>de</strong>s écailles mésanépimérales est très réduit et<br />

variable ; le nombre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts au cibarium <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle varie <strong>de</strong> 36 à 43 et l’armature du pharynx posté-<br />

rieur <strong>de</strong> celle-ci est plus ou moins réduite mais toujours évi<strong>de</strong>nte (fig. 48 H-I).<br />

5) Une forme drej$ssi originaire <strong>de</strong> l’Afrique du Nord, que l’on retrouve en Iran et en Ethiopie.<br />

Elle présente le mésanépimèrc thoracique absolument nu, comme celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme éburnéenne (fig. 48 D).<br />

Le cibarium <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle est armé <strong>de</strong> 50-60 <strong>de</strong>nts et le pharynx postérieur est i<strong>de</strong>ntique à celui <strong>de</strong> P. squa-<br />

mipleuris. L’armature fémorale est assez variable sur les pattes médianes et postérieures ; tantôt ce sont<br />

<strong>de</strong> véritables épines (fig. 49 A-C), parfois les épines sont sétiformes (fig. 49 B-I-J), ou encore les fémurs<br />

médians et postérieurs sont inermes (fig. 49 F-G).<br />

Le sous-genre Grassomyia comprend, pour <strong>la</strong> <strong>région</strong> <strong>éthiopienne</strong>, les 5 espèces suivantes c<strong>la</strong>ssées,<br />

dans l’ordre alphabetique ; P. dreyfussi, P. ghesquierei, P. inermis, P. madagascariensis et P. squamipleuris.<br />

PHLEBOTOMUS (GRASSOMYIA) DREYFUSSI PARROT<br />

Arch. Inst. Pasteur Algérie, 1933, II (4), 603-605<br />

Localité type :<br />

Laghouat (Sahara algérien), femelle ; Ksar es Souk (Maroc), mâle.<br />

Matériel examiné :<br />

1 mâle et 1 femelle d’Algérie Beni-Ounif-<strong>de</strong>-Figuig ; 1 mâle, 6 femelles du Maroc ; 1 femelle <strong>de</strong><br />

l’Iran.<br />

Diagnose :<br />

Le mâle et <strong>la</strong> femelle se distinguent <strong>de</strong> P. squamipleuris et <strong>de</strong>s autres représentants <strong>de</strong> ce groupe,<br />

par <strong>la</strong> présence d’une armature fémorale épineuse sur les 3 paires <strong>de</strong> pattes. <strong>Les</strong> mésanépimères thora-<br />

ciques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sexes ne portent jamais d’écailles.

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