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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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1.1. Dl.iFINlTION<br />

1. Avant-propos<br />

<strong>Les</strong> Phlébotomes sont <strong>de</strong>s Diptères Nématocères appartenant à <strong>la</strong> famille <strong>de</strong>s <strong>Psychodidae</strong> Bigot,<br />

1845 et à <strong>la</strong> sous-famille <strong>de</strong>s Phlebotominae Kertesz, 1904.<br />

Insectes <strong>de</strong> petite taille, <strong>de</strong> couleur pâle, à allure <strong>de</strong> moustique, d’activité nocturne ou crépuscu-<br />

<strong>la</strong>ire, ils apparaissent l’été dans les <strong>région</strong>s tempérées et toute l’année dans les <strong>région</strong>s tropicales.<br />

Le corps et les ailes sont velus; les mâles sont reconnaissables, pour <strong>la</strong> plupart, à leurs segments<br />

génitaux très développés. <strong>Les</strong> Phlébotomes sont casaniers cherchant pour se cacher <strong>de</strong>s lieux obscurs et<br />

humi<strong>de</strong>s; très sensibles aux courants d’air, iIs ne se dép<strong>la</strong>cent que par <strong>de</strong>s temps absolument calmes.<br />

Leur vol est silencieux et s’effectue par bonds rapi<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong>s parois verticales, <strong>de</strong> bas en haut,<br />

lorsqu’ils sont dérangés. <strong>Les</strong> femelles piquent et sucent le sang <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> l’homme, mais elles<br />

peuvent se nourrir également <strong>de</strong> sucs végétaux et <strong>de</strong> jus sucrés, ce que font les mâles exclusivement.<br />

On peut rencontrer les Phlébotomes dans diverses <strong>région</strong>s du globe mais, quelle que soit <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong><br />

ou l’altitu<strong>de</strong>, le développement <strong>de</strong> leurs <strong>la</strong>rves terricoles, exige une température re<strong>la</strong>tivement constante,<br />

voisine <strong>de</strong> 28 OC, une obscurité quasi complète, un milieu nutritif formé <strong>de</strong> déchets organiques animaux<br />

ou végétaux, un calme absolu et un <strong>de</strong>gré d’humidité voisin <strong>de</strong> <strong>la</strong> saturation.<br />

L’importance médicale <strong>de</strong>s Phlébotomes provient du rôle vecteur que jouent certaines espèces dans<br />

<strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> diverses affections humaines et animales. Ils peuvent transmettre <strong>la</strong> fièvre <strong>de</strong>s trois jours,<br />

ou fièvre à pappataci dans le Bassin Méditerranéen oriental, <strong>la</strong> verruga péruvienne en Am&ique du Sud,<br />

et les leishmanioses cutanées et viscérales <strong>de</strong> l’homme et du chien sur l’ancien et le nouveau continents.<br />

1.2. HISTORIQUE<br />

<strong>Les</strong> Phlébotomes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>région</strong> <strong>éthiopienne</strong> sont connus grâce aux travaux <strong>de</strong> Newstead, Sinton,<br />

Parrot & Theodor, Kirk & Lewis qui ont signalé ou décrit <strong>de</strong> nombreuses espèces en Afrique Tropicale<br />

et ont notamment indiqué les divers caractères morphologiques permettant <strong>de</strong> les i<strong>de</strong>ntitïer. Mais l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s formes préimaginales et <strong>de</strong> leur biologie n’a pas progressé parallèlement et les renseignements que<br />

nous possédons sur ce sujet sont très fragmentaires pour <strong>de</strong> nombreuses espèces.<br />

C’est en 1906 que Neveu-Lemaire signale pour <strong>la</strong> première fois <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s Phlébotomes dans<br />

l’Ouest africain. II décrit P. duboscqi, espèce anthropophile, voisine <strong>de</strong> P. papatasi, provenant <strong>de</strong> Hombori<br />

dans <strong>la</strong> boucle du Niger.

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