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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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MORPHOLOGIE ET ANATOMIE GÉNÉRALES 45<br />

Ba<strong>la</strong>nciers ou haltères.<br />

<strong>Les</strong> ba<strong>la</strong>nciers ou haltères sont <strong>de</strong>s appendices très mobiles, en forme <strong>de</strong> massue, qui s’articulent<br />

à <strong>la</strong> partie supérieure du métasternopleure. Ils représentent les vestiges <strong>de</strong> <strong>la</strong> paire d’aile postérieure <strong>de</strong>s<br />

Diptères (fig. 16 H).<br />

On distingue une partie basale massive, le scabellum, d’où s’élève un pédicelle portant une expansion<br />

en forme <strong>de</strong> massue. <strong>Les</strong> ba<strong>la</strong>nciers sont susceptibles <strong>de</strong> vibrations rapi<strong>de</strong>s et plus ou moins étendues.<br />

<strong>Les</strong> structures sensorielles du ba<strong>la</strong>ncier se situent à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’organe, dans le scabellum (fig. 15 H-s).<br />

4.1.1.3. Abdomen<br />

L’abdomen, cylindrique dans sa plus gran<strong>de</strong> partie, se termine par un cône. Il est composé <strong>de</strong><br />

10 segments dont les <strong>de</strong>rniers sont transformés en segments génitaux (fig. 17). <strong>Les</strong> 7 segments non modifXs<br />

portent chacun une paire <strong>de</strong> stigmates respiratoires. L’ouverture <strong>de</strong> ces stigmates, en forme <strong>de</strong> virgule, se<br />

situe en général vers le bord antérieur du segment, sur <strong>la</strong> membrane pleurale, plus près du tergite que du<br />

sternite.<br />

Le premier tergite est très court et il porte à son bord postérieur une touffe <strong>de</strong> longues soies dressées.<br />

<strong>Les</strong> 6 autres tergites portent, soit <strong>de</strong>s soies dressées (fig. 34) comme ceux du premier tergite, soit <strong>de</strong>s soies<br />

couchées (fig. 17) ou encore un mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux. <strong>Les</strong> sternites sont moins développés que les tergites ;<br />

ils sont séparés <strong>la</strong>téralement par une surface membraneuse pouvant se di<strong>la</strong>ter lorsque l’insecte se nourrit.<br />

<strong>Les</strong> sternites portent également <strong>de</strong>s fortes soies.<br />

Femelle. - Le 7e segment diffère peu <strong>de</strong>s autres ; il est un peu plus petit. Le tergite consiste en une<br />

ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> chitine assez développée s’étendant sur les côtés du corps. Le sternite est également réduit.<br />

Le 8e segment est profondément modifié ; <strong>la</strong>rgement membraneux dorsalement, il permet sa rétraction<br />

totale à l’intérieur du 7e segment. La chitinisation du tergite s’étend à <strong>la</strong> base, <strong>de</strong> chaque côté, sur une <strong>la</strong>rge<br />

ban<strong>de</strong> qui se rétrécit sur le dos. Ventralement, cette chitinisation vient en diminuant rejoindre son homologue<br />

sous <strong>la</strong> forme d’un épaississement traversant <strong>la</strong> ligne médiane. Le ge sternite est, lui aussi, fortement<br />

modifié ; son bord postérieur est si profondément encoché, que le segment est divisé en <strong>de</strong>ux lobes ovoï<strong>de</strong>s,<br />

ap<strong>la</strong>tis <strong>la</strong>téralement et se projetant librement en arrière. Ce sont les « gonapophyses ventrales » ou « inferior<br />

c<strong>la</strong>spers » <strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is. <strong>Les</strong> surfaces supérieure et inférieure <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux lobes sont couvertes <strong>de</strong> soies<br />

nombreuses. Ils se continuent en une surface membraneuse sous forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>ques triangu<strong>la</strong>ires dont<br />

l’apex <strong>de</strong> chacune d’elles, dirigé vers l’arrière, porte une forte soie épineuse. Dans l’intervalle, entre les<br />

<strong>de</strong>uxlobes du gesternite, il y a une petite p<strong>la</strong>que semi-lunaire couverte <strong>de</strong> cils fins. Cette p<strong>la</strong>que correspond<br />

à l’insu<strong>la</strong> <strong>de</strong> l’hypopygium femelle <strong>de</strong>s moustiques (fig. 18 E-F In).<br />

Entre le 8e et le 9e tergite, sur <strong>la</strong> surface membraneuse <strong>la</strong>térale inter-segmentaire, s’ouvre, chez<br />

3 espèces cavernicoles africaines, <strong>de</strong>ux dépressions ciliées correspondant vraisemb<strong>la</strong>blement à <strong>de</strong>s organes<br />

sensoriels (fig. 52 B, 56 C).<br />

Le 9@ segment a un tergite très développé qui s’étend comme une <strong>la</strong>rge ban<strong>de</strong> sur les bords <strong>la</strong>téraux<br />

du corps. Le tiers antérieur du tergite est nu, le reste est couvert <strong>de</strong> longues soies. La surface ventrale<br />

opposée au tergite est couverte d’une fine membrane où viennent s’ouvrir les orifices du conduit commun<br />

<strong>de</strong>s spermathèques et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s annexes, c’est <strong>la</strong> « genital area » <strong>de</strong> Sinton (1925).<br />

Le 10e (segment anal) consiste en une surface membraneuse occupée en partie par <strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>ques<br />

chitineuses tergales en forme d’aman<strong>de</strong>, séparées sur <strong>la</strong> ligne médiane dorsale et se dirigeant <strong>de</strong> part et<br />

d’autre vers <strong>la</strong> face ventrale oh elles sont à peine apparentes (fig. 18 E). L’espace ventral <strong>de</strong> ce segment<br />

est séparé <strong>de</strong> l’aire génitale par une profon<strong>de</strong> r#mre, en arrière <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle une p<strong>la</strong>que <strong>de</strong> chitine mince<br />

(fig. 18 E PI) peut être divisée en <strong>de</strong>ux, chez certaines espèces. Cette p<strong>la</strong>que qui forme <strong>la</strong> paroi ventrale du<br />

lOe segment représente <strong>la</strong>post-genitalp<strong>la</strong>te <strong>de</strong> Christophers, Shortt & Barraud (1923). Son bord postérieur<br />

est couvert <strong>de</strong> fines soies, c’est lepost-genital ridge <strong>de</strong> Sinton (1925). Chez certaines espèces, il y a, en plus<br />

<strong>de</strong>s soies, quelques longs poils.<br />

Postérieurement au 10e tergite s’élève <strong>de</strong> chaque côté, une structure massive en forme <strong>de</strong> bonnet,<br />

ap<strong>la</strong>tie <strong>la</strong>téralement, dont <strong>la</strong> face dorsale se termine en pointe, face à son homologue, sur <strong>la</strong> ligne médiane<br />

entre les p<strong>la</strong>ques du 10e tergite. Ces structures qui ont été appelées « gonapophyses dorsales » ou « superior<br />

c<strong>la</strong>spers » représentent les « cerci » ou cerques.<br />

L’intervalle entre les cerques est couvert d’une tic membrane où s’ouvre dorsalement l’orifice<br />

anal (fig. 18 E).<br />

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