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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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192 LES PHLÉBOTOMES DE LA RÉGION ÉTIZ~HENNE .<br />

Lewis & Kirk (1946) décrivent, d’après un mâle du Soudan, Phlebotomus cow<strong>la</strong>ndi (qui tombera<br />

plus tard dans <strong>la</strong> synonymie <strong>de</strong> P. congolensis) et ne retiennent comme va<strong>la</strong>bles que les formes suivantes :<br />

- P. bedfordi Newstead, 1914 ;<br />

- P. congolensis Bequaert & Walravens, 1930 ;<br />

- P. eongolensis var. distinctus Theodor, 1933 ;<br />

- P. congolensis var. jkmatus Parrot & Malbrant, 1945.<br />

Examinant ensuite le spécimen type <strong>de</strong> P. bedfordi <strong>de</strong> Newstead, Kirk & Lewis (1949), constatent<br />

l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> tous ses éléments avec ceux <strong>de</strong> P. congolensis distinctus. Se basant alors sur ce spécimen<br />

type, ils adoptent le terme <strong>de</strong> P. bedfordi pour désigner toutes les formes <strong>de</strong> congolensis et proposent <strong>la</strong><br />

synonymie suivante :<br />

- P. bedfordi Newstead, 1914 (= P. congolensis var. distinctus Theodor) ;<br />

- P. bedfordi var. congolensis Bequaert & Walravens (= P. congolensis B. & W.).<br />

- P. bedfordi var. jrmatus Parrot & Malbrant (= P. congolensis var. jîrmatus, P. & M.).<br />

- P. bedfordi var. medius Kirk & Lewis (= P. congolensis var. medius K. L.).<br />

Ils reconnaissent les gran<strong>de</strong>s affinités que présentent ces formes entre elles. Le cibarium du spécimen<br />

type <strong>de</strong> Newstead ressemble beaucoup à celui <strong>de</strong> P. schoute<strong>de</strong>ni Adler, Theodor & Parrot, 1929 (fig. 87 M)<br />

dont il se distingue principalement par <strong>la</strong> morphologie <strong>de</strong> l’armature pharyngienne et ils ajoutent :<br />

« . . . les membres <strong>de</strong> ce groupe sont très caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>région</strong> <strong>éthiopienne</strong> sur toute <strong>la</strong>quelle ils<br />

sont <strong>la</strong>rgement distribués... ».<br />

L’année suivante paraît <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle <strong>de</strong> P. congolensis var. medius dont mention<br />

avait été faite en 1949.<br />

La présence <strong>de</strong>s quatre formes précé<strong>de</strong>ntes est signalée par Rageau (1951) au Cameroun. Kirk &<br />

Lewis (1952) revoyant leur matériel <strong>de</strong> P. bedfordi remarquent <strong>de</strong>s variations dans <strong>la</strong> morphologie <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nts du cibarium. Ils décrivent néanmoins une nouvelle variété, P. bedfordi bereiri, puis une nouvelle<br />

espèce entrant dans ce groupe, sous le nom <strong>de</strong> P. gracilis.<br />

La forme congolensis est signalée en 1953 au Mozambique par De Meillon & Hardy et au Kénya<br />

par Heisch & coll.; dans dix-huit localités où elles cohabitent souvent avec <strong>la</strong> forme type.<br />

Lewis & Kirk (1954), dans une étu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s Phlébotomes au Soudan, indiquent<br />

<strong>la</strong> présence <strong>de</strong> trois formes <strong>de</strong> P. bedfordi se superposant plus ou moins dans certaines localités. Puis,<br />

ces mêmes auteurs (1957) admettent avec Theodor, <strong>la</strong> synonymie <strong>de</strong> P. cow<strong>la</strong>ndi L. & K., 1946, avec<br />

P. bedfordi congolensis ; tandis que Lewis & McMil<strong>la</strong>n (1961) se basant sur l’examen du cibarium après<br />

dissection, reconnaissent <strong>de</strong>s variations dans <strong>la</strong> forme et le nombre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts ainsi que dans <strong>la</strong> morphologie<br />

<strong>de</strong> l’armature pharyngienne. Ils concluent alors à l’existence <strong>de</strong> trois formes :<br />

- P. bedfordi bedfordi ;<br />

- P. bedfordi var. bereiri ;<br />

- P. bedfordi var. congolensis,<br />

mais, disent-ils, <strong>de</strong>s intermédiaires sont souvent rencontrés et il est possible que bereiri et congolensis<br />

soient considérés comme étant variables et synonymes <strong>de</strong> P. bedfordi.<br />

Quate (1964), étudiant les Phlébotomes du Soudan, observe plusieurs formes intermédiaires et<br />

conclut : « . . . The variety congolensis from Congo, Cameroons, Sudan, Eritrea, Ethiopia, E. Africa,<br />

Transvaal is therefore suppressed as a synonym of bedfordi. This action also suppresses nairobiensis and<br />

cow<strong>la</strong>ndi which have been synonymized with congolensis... ».<br />

Puis, après avoir examiné les types <strong>de</strong>jrmatus et <strong>de</strong> bereiri, il considère également ces <strong>de</strong>ux formes<br />

comme synonymes <strong>de</strong> bedfordi. En résumé, d’après Quate, <strong>la</strong> synonymie <strong>de</strong> P. bedfordi Newstead, 1914,<br />

ne compte pas moins <strong>de</strong> 20 appel<strong>la</strong>tions parmi lesquelles on relève les noms <strong>de</strong> congolensis, nairobiensis,<br />

distinctus, jïrmatus, cow<strong>la</strong>ndi, bereiri.<br />

On voit aisément, d’après cette énumération, les difficultés rencontrées lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser<br />

les femelles <strong>de</strong> ce groupe. La c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s mâles est encore plus délicate pour <strong>de</strong>ux raisons princi-<br />

pales : 1) <strong>Les</strong> caractères morphologiques utilisés pour séparer les mâles. <strong>de</strong>s différentes formes sont bien<br />

moins évi<strong>de</strong>nts, tout en étant aussi variables, que chez les femelles ; 2) L’absence <strong>de</strong> ségrégation géogra-<br />

phique <strong>de</strong>s diverses formes du groupe bedfordi, <strong>la</strong> dispersion <strong>de</strong> tous ses représentants sur une immense<br />

étendue, ne permettent pas d’accepter, avec certitu<strong>de</strong>, pour mâles <strong>de</strong> telle ou telle forme, ceux qui ont été<br />

décrits ou rapportés à chacune d’elle par les différents auteurs ; et, à notre connaissance, aucune <strong>de</strong> ces<br />

formes n’a été observée in copu<strong>la</strong>.<br />

Dans <strong>la</strong> présente mise au point, nous n’envisagerons que le cas <strong>de</strong>s femelles. Nous disposons pour<br />

ce<strong>la</strong> d’un matériel abondant <strong>de</strong> toutes provenances : Afrique du Sud, Ango<strong>la</strong>, Congo Kinshasa, Congo

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