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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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DESCRIPTION DES ESPÈCE~ DE LA RÉGION BTHIOPIENNE 137<br />

Mâle (fig. 55 A-B et 56 D-F) Mensurations extrêmes d’après Vattier-Bernard (1970).<br />

Tu%e: 2,50-3,40 mm. Patte postérieure = 4,70-5,30 mm. Antenne, segment III = 0,37-0,45 mm c IV + V ;<br />

AID/E = 1,6-2 ; formule antennaire : 2/III-XV. Epines éniculées longues et grêles, munies à <strong>la</strong> base d’un prolongement<br />

spiniforme. Labre-épipharynx = 0,20-0,25 mm. Palpe, H ormule : l-4-2-3-5. <strong>Les</strong>.segments sont entre eux comme : l- 3,2 -<br />

3,7 - 2,7 - 7,5. Cibarium armé <strong>de</strong> S-10 <strong>de</strong>nts courtes, <strong>la</strong>rgement séparees les unes <strong>de</strong>s autres ; pas <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ge pigmentée. Pharynx<br />

postérieur avec quelques plis transversaux en arrière. Aile, longueur = 1,90-2,20 mm; <strong>la</strong>rgeur = 0,54-0,61 mm ; indrce<br />

a<strong>la</strong>ire = 1,35-1,68 ; <strong>de</strong>lta = + 0,05-t 0,18 mm. Génitulia, coxite = 0,30-0,35 mm, pr&entant, sur une protubérance<br />

basale, 2 lobes adjacents dont le supérieur allongé porte 10 soies disposées 2 à 2 et augmentant <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> base à<br />

l’apex ; le lobe inférieur, plus massif, porte également 10 soies <strong>de</strong> longueur et <strong>de</strong> <strong>la</strong>rgeur croissantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> base à l’apex.<br />

Style = 0,22-0,25 mm, portant 2 épines, une terminale et l’autre environ à 50 prn <strong>de</strong> l’apex. La soie interne est ins&ée un<br />

peu au-<strong>de</strong>là du milieu du segment. Purumére = 0,20-0,25 mm. Fourreau pénien court et <strong>la</strong>rge. Fi<strong>la</strong>ments génitaux = 0.26-<br />

0,30 mm, bifi<strong>de</strong>s à leur extrémité. Rapport FG/PG = 1,4-1,7. Lobe <strong>la</strong>téral = 0,37-0,41 mm.<br />

Femelle (fig. 56 A-B-E-G-H). Mensurations extrêmes d’après Vattier-Bernard (1970).<br />

Taille = 3-3,50 mm. Patte postérieure = 4,40-5,60 mm. Antenne, segment III = 0,31-0,38 mm c IV + V;<br />

AIII/E = l,l-1,4 ; formule antennaire : 2/III-XV. Epines géniculées munies à leur base d’un prolongement spiniforme.<br />

Labre-epipharynx = 0,25-0,30 mm. Palpe, formule : l-4-2-3-5 ; les segments sont entre eux comme 1 - 3,5 - 3,7 - 2,7 - 6,5.<br />

Cibarium armé <strong>de</strong> 10-14 <strong>de</strong>nts longues et aiguës, les médianes un peu plus longues que les <strong>la</strong>térales. Pas <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ge pigmentée.<br />

Pharynx postérieur inerme. Aile, longueur = T-2,07 mm ; <strong>la</strong>rgeur = $70-0,79 mm; indice a<strong>la</strong>ire = 1,5-1,8 ; <strong>de</strong>lta =<br />

+ 0,16- + 0,27 mm. Spermathéques <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille, sacciformes, à parois minces, avec une di<strong>la</strong>tation ampul<strong>la</strong>ire médiane<br />

non striée. Leur conduit trés <strong>la</strong>rge, irregulièrement annelé, fortement chitinS et pigmenté, aboutit isolément à <strong>la</strong> vulve.<br />

Dépressions sensorielles :<br />

11 existe entre les 8e et 9e segments <strong>de</strong> l’abdomen, <strong>de</strong>ux dépressions <strong>de</strong>nsément couvertes <strong>de</strong> cils<br />

tis et assez longs. Ces cryptes sensorielles existent aussi chez P. darlingi et chez P. moucheti (fig. 56 C).<br />

Sta<strong>de</strong>s préimaginaux.<br />

L’œuf, <strong>la</strong> <strong>la</strong>rve et <strong>la</strong> nymphe <strong>de</strong> P. mirabilis ont été étudiés et décrits par Vattier-Bernard (1970).<br />

L’œuf a <strong>de</strong> 0,38 à 0,42 mm <strong>de</strong> longueur. Le chorion présente <strong>de</strong>s granu<strong>la</strong>tions en relief disposées en stries<br />

longitudinales. La <strong>la</strong>rve <strong>de</strong> IVe sta<strong>de</strong> a <strong>de</strong> 2,8 à 4,87 mm sans compter les soies caudales. Elle se distingue<br />

<strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s autres espèces africaines connues :<br />

- par <strong>la</strong> microsoie (b) du prothorax antérieur qui est épineuse et presque aussi développée que les<br />

soies l-2 et 3 ;<br />

- par <strong>la</strong> microsoie (a) du VIIIe segment abdominal qui est bien développée et facilement visible;<br />

- par une <strong>de</strong>s paires <strong>de</strong> soies caudales qui est restée rudimentaire (fig. 57), ce qui constitue Ie<br />

meilleur critère <strong>de</strong> reconnaissance;<br />

- par <strong>la</strong> taille, légèrement supérieure à celle <strong>de</strong>s autres espèces.<br />

Répartition géographique (p. 261) :<br />

Congo Kinshasa : grotte <strong>de</strong> Thysville (Parrot, 1939-1945).<br />

Ango<strong>la</strong> : Dundo, captures au piège lumineux (Abonnent, 1967).<br />

Ouganda : Bwamba (Kirk & Lewis, 1952).<br />

Congo Brazzaville : Grottes <strong>de</strong> Matouridi (Adam, 1960) ; <strong>de</strong> Ki<strong>la</strong>-Ntari (Adam, 1960) ; <strong>de</strong> Meya-Nzouari<br />

(Vattier, 1966) ; <strong>de</strong> Doumbou<strong>la</strong>, près <strong>de</strong> Loudima (Vattier, 1966) ; les grottes <strong>de</strong> Bimbi, Nzao, Gilbert,<br />

Mpoka II, du Viaduc (Vattier-Bernard, 1970).<br />

Ecologie :<br />

Ce qui a été dit pour Spe<strong>la</strong>eophlebotomus gigas, sur les conditions communes à toutes les grottes<br />

abritant <strong>de</strong>s Phlébotomes, est vrai pour P. mirabilis. Cependant si S. gigas semble pouvoirvivre dans les<br />

zones semi-obscures, P. mirabilis a toujours été récolté dans les parties profon<strong>de</strong>s et totalement obscures<br />

<strong>de</strong>s grottes congo<strong>la</strong>ises (Vattier-Bernard, 1970).<br />

Des gîtes <strong>la</strong>rvaires <strong>de</strong> P. mirabilis ont été découverts par cet auteur dans <strong>de</strong>ux grottes du Congo :<br />

Meya-Nzouari et Doumbou<strong>la</strong>. Le milieu est constitué d’un mé<strong>la</strong>nge guano-terreux sombre, très meuble,<br />

qui ne colle pas aux doigts. Cette terre, servant <strong>de</strong> gîte, occupe dans <strong>la</strong> première grotte, soit <strong>de</strong>s creux <strong>de</strong><br />

rocher, soit <strong>de</strong>s endroits abrités au pied <strong>de</strong>s parois ; dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième grotte, le sol est constitué par <strong>de</strong>s<br />

éboulis rocheux plus ou moins recouverts <strong>de</strong> guano et par une argile compacte <strong>de</strong> colmatage. Ces gîtes<br />

sont d’épaisséurs variable et les <strong>la</strong>rves s’enfoncent plus ou moins profondément dans <strong>la</strong> terre, mais se<br />

dép<strong>la</strong>cent peu sur un même niveau. La terre <strong>de</strong>s gîtes <strong>la</strong>rvaires <strong>de</strong> P. mirabilis est caractérisée par une extra-<br />

ordinaire richesse en bases et en matières organiques.<br />

Le développement expérimental dans un <strong>la</strong>boratoire souterrain (Bitorri), a été effectué par Vattier-<br />

Bernard (1970). La durée du développement <strong>de</strong> l’œuf, <strong>de</strong> <strong>la</strong> ponte à l’éclosion, a été <strong>de</strong> 10 à 15 jours<br />

(moyenne : 11,6 jours) sur 60 pontes, à 24 OC et 96-100% H.R. La durée totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie préimaginale,

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