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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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22 LES PHLÉB~TOMES DE LA RÉOIO~V ÉTHIOPIE~V~E<br />

émersion lente <strong>de</strong> <strong>la</strong> nymphe à travers une ouverture longitudinale thoracique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>rve. Au fur et à<br />

mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> sortie, <strong>la</strong> cuticule <strong>la</strong>rvaire se replie en accordéon mais elle gar<strong>de</strong>, serrés comme dans un étau,<br />

les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers segments <strong>de</strong> <strong>la</strong> nymphe. Le support est ainsi constitué ; <strong>la</strong> nymphe reste soudée à celui-ci,<br />

par sa partie basale, dans <strong>la</strong> position verticale ; les replis <strong>de</strong> l’exuvie recouvrant les <strong>de</strong>rniers segments <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> nymphe (fig. 23 et 25).<br />

Le processus <strong>de</strong> <strong>la</strong> nymphose dure <strong>de</strong> 10 à 20 minutes.<br />

La nymphe a <strong>la</strong> forme d’une massue b<strong>la</strong>nc-jaunâtre <strong>de</strong> 3 mm environ <strong>de</strong> longueur. Au bout d’un<br />

certain temps, variable avec les espèces et les conditions du milieu, en général <strong>de</strong> 6 à 15 jours, <strong>la</strong> nymphe<br />

s’assombrit, elle <strong>de</strong>vient brune, les yeux étant plus foncés, puis noirâtre. Lorsque le corps <strong>de</strong> l’imago se<br />

voit par transparence, il est prêt à éclore. Une ouverture longitudinale se forme dans l’enveloppe nymphale,<br />

au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> face dorsale du thorax, et I’éclosion <strong>de</strong> l’adulte a lieu en une ou <strong>de</strong>ux minutes.<br />

3.2.2. FBÉQUENCE DES ÉCLOSIONS IMAGINALES<br />

Lorsqu’on recherche <strong>de</strong>s Phlébotomes dans leur habitat naturel, on observe le plus souvent <strong>de</strong>s<br />

individus isolés ou <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> faible <strong>de</strong>nsité. Cependant, si l’on visite périodiquement les mêmes<br />

lieux, on peut remarquer, à un moment donné, <strong>de</strong>s rassemblements <strong>de</strong> Phlébotomes qui se dispersent<br />

en quelques jours ; ensuite à chaque nouvelle visite et pendant un <strong>la</strong>ps <strong>de</strong> temps assez long, on observe<br />

<strong>de</strong> nouveau <strong>de</strong>s individus isolés ou <strong>de</strong> petits groupes <strong>de</strong> 10 à 12 individus. Nous avons fréquemment observé<br />

ce fait en Afrique occi<strong>de</strong>ntale aussi bien qu’en Guyane française et que dans le Bassin méditerraneen.<br />

Cette succession d’éclosions, car il s’agit bien là d’éclosions, plus ou moins irrégulières et d’impor-<br />

tance inégale représente un phénomène que nous retrouvons sous une autre forme dans nos élevages<br />

expérimentaux.<br />

C’est ainsi qu’un élevage <strong>de</strong> P. magnus<br />

(60 œufs), maintenu à une température <strong>de</strong> 280 C<br />

durant le développement <strong>la</strong>rvaire et nymphal<br />

a donné 58 éclosions imaginales en 9 jours. Deux<br />

autres élevages <strong>de</strong> P. dubius (40 à 36 œuf),<br />

maintenus dans <strong>de</strong>s conditions i<strong>de</strong>ntiques, ont<br />

donné 39 éclosions en 7 jours pour le premier<br />

et 34 éclosions en 9 jours pour le second (fig. 4).<br />

Dans <strong>de</strong>s conditions thermiques bien<br />

différentes (milieu ambiant du <strong>la</strong>boratoire et<br />

température variable (<strong>de</strong> 20 à 240 C), <strong>de</strong>ux<br />

élevages <strong>de</strong> P. dubius <strong>de</strong> 58 oeufs chacun, ont<br />

donné, l’un 39 adultes en 30 jours et l’autre 52.<br />

adultes en 33 jours ; les autres <strong>la</strong>rves étant mortes<br />

avant d’atteindre le sta<strong>de</strong> nymphal.<br />

La fréquence <strong>de</strong>s éclosions, dans ces <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rniers cas, a été influencée par <strong>la</strong> température<br />

au cours du développement <strong>la</strong>rvaire et nymphal.<br />

Dans les conditions naturelles on peut<br />

penser que le développement <strong>la</strong>rvaire peut être<br />

perturbé par <strong>de</strong>s influences thermiques, mais<br />

aussi par d’autres facteurs qu’il serait souhaita-<br />

ble <strong>de</strong> connaître.<br />

2.A.J. 21’1 HABITAT<br />

FIGURE 4<br />

Fréquence <strong>de</strong>s éclosions imaginales.<br />

C’est l’ensemble <strong>de</strong>s lieux où vit une popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Phlébotomes, soit à l’état <strong>la</strong>rvaire et nymphal,<br />

soit à l’état adulte.<br />

Ces lieux peuvent être très divers puisqu’ils comprennent d’une part <strong>la</strong> « <strong>de</strong>meure » ou le gîte <strong>de</strong><br />

l’hôte vertébré sur lequel les femelles doivent obligatoirement se nourrir, d’autre part le refuge où elles<br />

trouveront le repos et <strong>la</strong> tranquillité nécessaires à l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> leurs œufs et enfin le milieu où elles<br />

pourront installer leur progéniture. <strong>Les</strong> trois conditions peuvent être réunies, par exemple, dans un terrier<br />

<strong>de</strong> rongeur.

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