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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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GÉNÉRALITÉS 21<br />

qu’elles di<strong>la</strong>tèrent à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs puissantes mandibules. Parrot (1932) a montré <strong>la</strong> préférence <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves<br />

<strong>de</strong> P. papatasi pour les feuilles sèches <strong>de</strong> certains arbres (orme, p<strong>la</strong>tane, etc.), sans adjonction d’aucun<br />

élément azoté.<br />

La durée du développement est très variable ; elle est influencée par le milieu (température, humidité,<br />

nourriture). Dans les <strong>région</strong>s tempérées le repos hivernal débute au mois d’octobre, chez les <strong>la</strong>rves <strong>de</strong><br />

IVe sta<strong>de</strong>, et s’étend jusqu’au printemps. Dans les <strong>région</strong>s tropicales et équatoriales, il n’y a pas <strong>de</strong> repos<br />

hivernal et l’on peut voir <strong>de</strong>s éclosions d’adultes, plus ou moins abondantes, échelonnées sur tous les<br />

mois <strong>de</strong> l’année.<br />

Dans nos élevages expérimentaux (1955-1958), <strong>la</strong> durée du développement, à partir <strong>de</strong> l’éclosion <strong>de</strong><br />

l’œuf, jusqu’à celle <strong>de</strong> l’adulte est :<br />

Pour P. duboscqi :<br />

- <strong>de</strong> 26 jours à 290.<br />

Pour P. magnus :<br />

- <strong>de</strong> 25 à 34 jours à 29-310 ;<br />

- <strong>de</strong> 39 à 41 jours à 23-280 ;<br />

- <strong>de</strong> 62 à 76 jours à 20-230.<br />

Pour P. dubius :<br />

- <strong>de</strong> 24 à 38 jours à 280.<br />

Pour P. antennatus :<br />

- <strong>de</strong> 21 à 37 jours à 28-300.<br />

Co<strong>la</strong>s-Belcour (1928) indique les temps suivants :<br />

Pour P. papatasi :<br />

- <strong>de</strong> 52 à 54 jours à 22-260.<br />

Pour P. parroti :<br />

- <strong>de</strong> 27 à 42 jours à 22-260.<br />

Dans d’autres conditions expérimentales <strong>de</strong> température et d’humidité variables, Vattier-Bernard<br />

(1968) en Afrique tropicale obtient, pour P. schwetzi, une durée <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> 30 à 80 jours.<br />

Roubaud (1928) a montré que les <strong>la</strong>rves <strong>de</strong> P. papatasi présentent, dans <strong>de</strong>s conditions d’élevage<br />

i<strong>de</strong>ntiques, tantôt un développement actif continu, tantôt un développement inactif discontinu. Dans le<br />

premier cas l’évolution complète <strong>de</strong> l’insecte survient en une trentaine <strong>de</strong> jours à 280 C. Dans le second<br />

cas, il y a une pério<strong>de</strong> d’arrêt obligatoire du développement <strong>la</strong>rvaire qui peut durer <strong>de</strong> longs mois, malgré<br />

<strong>la</strong> chaleur, et ne cè<strong>de</strong> qu’à <strong>la</strong> faveur réactivante d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> détente thermique (athermobiose).<br />

Roubaud nomme cette torpeur spontanée: asthénobiose pseudo-hivernale.<br />

Nous avons observé un phénomène analogue, mais moins marqué, au cours d’un élevage <strong>de</strong> P. du-<br />

boscqi. Le développement normal s’est effectué en 26 jours à <strong>la</strong> température <strong>de</strong> 290 C, au mois d’avril à<br />

Dakar, pour <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves, sauf pour 6 individus <strong>de</strong> IVe sta<strong>de</strong> qui sont restés inactifs plus<br />

<strong>de</strong> 15 jours et sont morts successivement durant les 8 jours suivants. Notons que Sacca (1945) signale<br />

dans ses élevages <strong>de</strong> P. papatasi plusieurs <strong>la</strong>rves inactives <strong>de</strong> IVe sta<strong>de</strong>.<br />

Parrot (1931) n’observe pas, dans les siens, un tel phénomène d’asthénobiose ; le développement<br />

<strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves est plus ou moins long, mais toujours régulier.<br />

L’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> température et <strong>de</strong> l’humidité sur <strong>la</strong> vie <strong>la</strong>rvaire a été étudiée par Theodor (1936).<br />

<strong>Les</strong> <strong>la</strong>rves <strong>de</strong> P. papatasi meurent après une heure d’exposition aux températures <strong>de</strong> 40,50 C à 410 C.<br />

<strong>Les</strong> <strong>la</strong>rves et les nymphes n’ont aucune protection contre <strong>la</strong> perte d’eau et meurent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssication dans<br />

l’air, même saturé, si elles ne sont pas en contact avec l’eau.<br />

3.2. BIOLOGIE DES FORMES IMAGINALES<br />

3.2.1. ÉCLOSION DE L’IMAGO<br />

<strong>Les</strong> <strong>la</strong>rves <strong>de</strong> IVe sta<strong>de</strong> ayant atteint le terme <strong>de</strong> leur croissance remontent à <strong>la</strong> surface et recherchent<br />

un espace abrité pour effectuer leur mue.<br />

Dans les élevages elles édifient, par un mouvement <strong>de</strong> va-et-vient <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie antérieure du corps,<br />

une petite logette, légèrement au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface du milieu nutritif, puis elles s’immobilisent. Cette<br />

immobilité dure plus ou moins longtemps, <strong>de</strong> quelques heures à plusieurs jours. La nymphose se fait par<br />

.

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