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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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MORPHOLOGIE ET ANATOMIE GÉNÉRALES 51<br />

La bouche s’ouvre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’hypopharynx et au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l’épipharynx. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouche<br />

s’ouvre un conduit chitinisé di<strong>la</strong>table, le pharynx. L’esophage constitue une vaste cavité en arrière du<br />

pharynx ; il est en rapport direct avec les ganglions cérébraux qui le recouvrent complètement, formant<br />

un anneau autour <strong>de</strong> lui, le collier péri-œsophagien. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>nts œsophagiennes nommées par les auteurs<br />

« armature pharyngienne » ont une gran<strong>de</strong> importance en systématique. On leur attribue un rôle <strong>de</strong> filtre.<br />

Leproventricule, souvent nommé à tort œsophage, est limité en avant par l’œsophage et en arrière<br />

par le cardia ; il reçoit ventralement le jabot, gésier ou diverticulum.<br />

Dans <strong>la</strong> partie distale du proventricule, l’épithélium s’épaissit et forme le cardia qui sécrète <strong>la</strong><br />

membrane péritrophique. L’annexe du proventricule est le jabot qui s’étend le long <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier ; il<br />

s’agit d’un conduit <strong>de</strong> longueur variable, capable <strong>de</strong> se plier et <strong>de</strong> se di<strong>la</strong>ter.<br />

Le mésentéron est situé dans <strong>la</strong> <strong>région</strong> moyenne du tube digestif ; il comprend le ventricule et le<br />

métaventricule. Le ventricule est <strong>la</strong> partie non extensible du mésentéron, il est en rapport direct avec le<br />

ganglion thoracique situé au-<strong>de</strong>ssous. Le métaventricule comprend <strong>la</strong> partie extensible du mésentéron qui<br />

s’étend ventralement au-<strong>de</strong>ssus du système nerveux.<br />

Leproctodéum est <strong>la</strong> partie postérieure du tube digestif; il comprend Ie duodénum et le rectum. Le<br />

duodénum est re<strong>la</strong>tivement court chez le mâle, un peu plus allongé chez <strong>la</strong> femelle ; il comprend, en avant,<br />

Ie pylore qui est presque inexistant chez les Phlébotomes; au-<strong>de</strong>là s’abouchent les tubes <strong>de</strong> Malpighi, puis<br />

un sphincter limite <strong>la</strong> portion antérieure du duodénum. Le rectum est <strong>la</strong> di<strong>la</strong>tation postérieure du tube<br />

digestif. Le segment est plus <strong>la</strong>rge et présente <strong>de</strong>ux saillies internes, les papilles rectales. Le segment posté-<br />

.rieur est plus étroit et se termine à l’extrémité <strong>de</strong> l’abdomen par un anus situé au-<strong>de</strong>ssus du conduit génital<br />

chez <strong>la</strong> femelle, au-<strong>de</strong>ssous chez le mâle, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> l’hypopygium.<br />

<strong>Les</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s salivaires sont <strong>de</strong>ux g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s volumineuses plus ou moins ovoï<strong>de</strong>s situées dans <strong>la</strong> <strong>région</strong><br />

prothoracique ; <strong>la</strong> taille est variable selon <strong>la</strong> phase du cycle gonotrophique : petite au début, <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />

grossit rapi<strong>de</strong>ment chez <strong>la</strong> femelle, après le repas sanguin. Il y a un dimorphisme sexuel très net ; chez<br />

P. perniciosus mâle, par exemple, <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> a <strong>de</strong> 60 à 80 prn ; chez <strong>la</strong> femelle elle varie <strong>de</strong> 120 à 170 prn<br />

environ.<br />

Du sommet antérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> sort un tube annelé chitineux <strong>de</strong> 100 prn <strong>de</strong> longueur environ, qui<br />

franchit le trou occipital et converge vers son homologue pour former un conduit unique <strong>de</strong> 150 prn qui,<br />

cheminant sous <strong>la</strong> masse nerveuse, gagne I’hypopharynx.<br />

4.2.1.2. Appareil respiratoire<br />

(Fig. ‘27 C)<br />

Le système trachéen est complexe. L’air est amené à tous les organes par <strong>de</strong>s tubes très fins, les trachées,<br />

issues d’orifices tégumentaires particuliers, les stigmates respiratoires,<br />

<strong>Les</strong> stigmates sont <strong>de</strong>s anneaux chitineux donnant chacun accès à une chambre où s’abouche une<br />

trachée caractérisée par sa spirale chitineuse.<br />

On distingue 2 stigmates mésothoraciques, 2 autres métathoraciques et 5 paires <strong>de</strong> stigmates abdominaux.<br />

Ils se présentent chacun sous <strong>la</strong> forme d’un orifice arrondi, l’anneau chitineux <strong>de</strong> soutien ne faisant<br />

pas saillie à <strong>la</strong> surface du tégument. L’atrium <strong>de</strong>s stigmates thoraciques est re<strong>la</strong>tivement <strong>la</strong>rge car il donne<br />

naissance à <strong>de</strong>s troncs trachéens importants.<br />

<strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux stigmates mésothoraciques sont situés chacun en avant et en haut du mésanépisterne ;<br />

leur taille varie selon l’espèce ; ils donnent naissance à plusieurs troncs trachéens : propleural, hypocranien,<br />

céphalique.<br />

<strong>Les</strong> 2 métathoraciques s’ouvrent chacun sur le métépisterne au-<strong>de</strong>ssous et un peu en arrière du<br />

ba<strong>la</strong>ncier. Ils donnent naissance à 2 trachées <strong>la</strong>térales, <strong>de</strong>squelles partent <strong>de</strong> nombreuses branches et<br />

anastomoses soit ventrales soit dorsales.<br />

<strong>Les</strong> stigmates abdominaux sont situés sur <strong>la</strong> membrane pleurale du 3e au 7e segment <strong>de</strong> l’abdomen ;<br />

ils communiquent avec 2 trachées <strong>la</strong>térales particulièrement sinueuses anastomosées entre elles, qui donnent<br />

naissance aux branches pariétales inférieures et supérieures.<br />

4.2.1.3. Circu<strong>la</strong>tion et excrétion<br />

On distingue dans <strong>la</strong> cavité générale <strong>de</strong>s Phlébotomes, plusieurs sinus parmi lesquels : un sinus dorsal<br />

ou péricardique, un sinus médian ou viscéral, un sinus ventral ou périneural. Ces sinus s’éten<strong>de</strong>nt sur toute

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