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Les phlébotomes de la région éthiopienne (Diptera, Psychodidae)

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DESCRIPTION DES espèces DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 195<br />

3) Chez P. buxtoni le champ épineux forme egalement un triangle mais <strong>la</strong> pointe est dirigée vers<br />

l’arrière (fig. 88 D).<br />

4) Chez P. pastorianus et chez P. richardi le champ épineux du pharynx est réduit à un petit p<strong>la</strong>card<br />

central (fig. 88 E-F).<br />

5) Dans toutes les formes <strong>de</strong> P. bedfordi et chez P. impudicus, le réseau épineux est très étendu et<br />

prend souvent <strong>la</strong> forme d’une <strong>la</strong>rge ban<strong>de</strong> transversale en arc <strong>de</strong> cercle (fig. 88 A). P. impudicus est morphologiquement<br />

comparable à P. bedfordi, mais ses dimensions sont bien différentes ainsi que les rapports<br />

entre ses divers organes.<br />

Kirk & Lewis (1949) p<strong>la</strong>cent également dans ce groupe P. yu,sa$ ; cependant, d’après <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription<br />

et les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> l’auteur, l’étranglement du pharynx chez cette espèce ne paraît pas évi<strong>de</strong>nt (fig. 88 C).<br />

Quate (1964), nous l’avons vu, comprenait toutes les variétés ou sous-espèces <strong>de</strong> ce complexe<br />

dans <strong>la</strong> synonymie <strong>de</strong> P. bedfordi Newstead, 1914, en raison <strong>de</strong>s nombreuses variations morphologiques<br />

observées sur ses échantillons du Kenya. Malheureusement, cet auteur ne donne aucun exemple chiffré.<br />

Nous avons vu également que Lewis & McMil<strong>la</strong>n (1961), dans leur <strong>de</strong>rnière note concernant ce<br />

complexe, reconnaissaient trois sous-espèces <strong>de</strong> P. bedfordi en Nigéria. Mais ils ajoutaient « . . . But intermediates<br />

were often found and it may be that bereiri and congolensis should be treated as variants and<br />

synonyms of S.b. bedfordi... ».<br />

Il était donc indispensable <strong>de</strong> faire une mise au point basée sur l’étu<strong>de</strong> d’un nombre assez important<br />

d’échantillons <strong>de</strong> provenances diverses.<br />

Passant en revue toutes les femelles dont nous disposions et appartenant à ce groupe, nous avons<br />

mesuré et <strong>de</strong>ssiné les organes <strong>de</strong> certaines d’entre elles, dont les caractères avaient servi à séparer les formes<br />

plus ou moins admises jusqu’à ce jour.<br />

Ces formes ont comme caractères généraux communs : une taille variant <strong>de</strong> 1,8 à 2,4 mm ; longueur<br />

<strong>de</strong> I’épipharynx, <strong>de</strong> 0,13 à 0,22 mm ; longueur du segment III <strong>de</strong> l’antenne, <strong>de</strong> 0,12 à 0,16 mm ; le rapport<br />

AIII/E est toujours inférieur à l’unité et peut varier <strong>de</strong> 0,6 à 0,9. Le segment III <strong>de</strong> l’antenne est toujours<br />

plus court que <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>s longueurs <strong>de</strong>s segments IV et V. <strong>Les</strong> palpes ont pour formule : l-2-3-4-5.<br />

Nous avons vu plus haut les caractéristiques du pharynx postérieur.<br />

<strong>Les</strong> caractères particuliers à chaque forme sont les suivants :<br />

P. bedfordi Newstead, 1914.<br />

Le type <strong>de</strong> P. bedfordi, mal défini à l’origine, a été reconnu i<strong>de</strong>ntique, nous l’avons vu, à P. congolensis<br />

distinctus Theodor, 1933, qui <strong>de</strong>vient synonyme. Ce <strong>de</strong>rnier a une armature cibariale <strong>de</strong> 22 <strong>de</strong>nts<br />

(fig. 87 G) dont les 11 médianes sont plus petites que les <strong>la</strong>térales ; les épines géniculées <strong>de</strong>s antennes<br />

sont re<strong>la</strong>tivement courtes et n’atteignent jamais l’articu<strong>la</strong>tion sus-jacente (fig. 1 F).<br />

Forme congolensis.<br />

Cette forme est caractérisée par une armature cibariale <strong>de</strong> 35 à 40 <strong>de</strong>nts, dont le polymorphisme<br />

n’est pas toujours bien marqué. La figure <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription originale n’est pas très bonne ; cependant, <strong>la</strong><br />

réduction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts médianes est évi<strong>de</strong>nte. Par contre, <strong>la</strong> figure donnée par Theodor en 1933 est plus précise,<br />

on peut compter 39 <strong>de</strong>nts dont les 19 médianes sont plus étroites que les <strong>la</strong>térales (fig. 87 E). La longueur <strong>de</strong>s<br />

épines géniculées a été précisée par Kirk & Lewis (fig. 87 K).<br />

Forme jîrmatus.<br />

Cette forme a un cibarium armé <strong>de</strong> 16 à 20 <strong>de</strong>nts, les 4-6 médianes légèrement réduites (fig. 87 D).<br />

<strong>Les</strong> épines géniculées <strong>de</strong>s antennes sont re<strong>la</strong>tivement plus longues que dans les <strong>de</strong>ux formes précé<strong>de</strong>ntes<br />

(fig. 87 C).<br />

Forme medius.<br />

Dans <strong>la</strong> forme medius le cibarium est armé <strong>de</strong> 30-35 <strong>de</strong>nts pointues, les médianes étant plus courtes<br />

que les <strong>la</strong>térales (fig. 87 I). Cette forme est donc semb<strong>la</strong>ble, sinon i<strong>de</strong>ntique, à <strong>la</strong> forme congolensis. Elle<br />

en diffère selon les auteurs, par <strong>la</strong> structure du pharynx qui est bien plus armé et par <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong>s épines<br />

géniculées qui sont semb<strong>la</strong>bles à celle <strong>de</strong>jrmatus (fig. 87 C).<br />

Forme bereiri.<br />

Cette forme a un cibarium armé <strong>de</strong> 22 <strong>de</strong>nts courtes et égales (fig. 87 H) ; elle diffère donc <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

formejrmatus par <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>nts et par <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s épines géniculées, apparemment semb<strong>la</strong>bles<br />

à celles <strong>de</strong> P. bedfordi et <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme congolensis (fig. 87 L).<br />

Pour mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong>s épines géniculées <strong>de</strong>s antennes, nous avons

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