DESCRIPTION DE~ ESPÈCE~ DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE 131 Il est nécessaire cependant d’indiquer <strong>la</strong> répartition générale du sous-genre qui s’étend sur plusieurs continents et <strong>de</strong> donner quelques renseignements écologiques. P. squamipleuris a été décrit d’après une femelle provenant <strong>de</strong> Khartoum. Sinton (1923) le retrouve aux In<strong>de</strong>s. On signale ensuite les espèces ou les variétés <strong>de</strong> ce sous-genre : en Iran (P. iraqi Adler et Theodor, 1929) ; au Congo Kinshasa (P. ghesquierei Parrot, 1929) ; en Algérie (P. dreyfussi Parrot, 1933) ; au Siam, à Cey<strong>la</strong>n, en Ma<strong>la</strong>isie, Theodor, 1938 ; en Ethiopie, Martin, 1938, Parrot & Martin, 1939 ; au Maroc, Ristorcelli, 1938 ; <strong>de</strong> nouveau au Soudan, Kirk & Lewis 1940-47-51-52-54-57, Qutubuddin, 1961, Quate, 1964, Hoogstraal & Heyneman, 1969 ; à Djibouti, Parrot & Martin 1944 ; en Afrique Occi<strong>de</strong>ntale, Parrot & coll., 1945-48-49, Abonnent & Larivière, 1959 ; <strong>de</strong> nouveau en Iran, Theodor, 1947, Pringle, 1952, Lewis, 1957, Lewis & coll. 1961, Theodor & Mesghali, 1964 ; en Ouganda, au Kénya et en Erythrée, Kirk & Lewis, 1952 ; au Cambodge, Parrot & C<strong>la</strong>strier, 1952 ; au Mozambique, <strong>de</strong> Meillon & Hardy, 1953 ; au Kénya, Heisch 1954-56, Minter, 1964 ; aux In<strong>de</strong>s, Mitra & Roy, 1954 ; à Madagascar, Raynal et Le Gae, 1937 ; en U.R.S.S. et en Asie Centrale, Perlïliev, 1966 ; au Transvaal, Sud-Ouest Africain, Zulu<strong>la</strong>nd, De Meillon, 1955 ; au Togo et en R.C.A., Le Gae & Abonnent, 1958 ; au Turkestan, In<strong>de</strong>s, Ma<strong>la</strong>isie, Thai<strong>la</strong>nd, Chine du Sud (s. sp. indica), Quate & Fairchild, 1961 ; Indochine, Quate, 1962 ; au Pakistan, Lewis, 1967 ; en Ango<strong>la</strong>, Abonnent, 1967. <strong>Les</strong> Phlébotomes du sous-genre Grassomyia ont une biologie assez particulière; ils vivent le plus souvent dans <strong>la</strong> végétation herbacée, non loin <strong>de</strong>s points d’eau ; on les rencontre sous le couvert <strong>de</strong>s bois, dans les broussailles, les buissons, dans les herbes <strong>de</strong>s marécages, dans les amas <strong>de</strong> feuilles mortes, plus rarement dans les amas <strong>de</strong> rochers, dans les terriers et dans les puits. Ils sont fortement attirés par les lumières et c’est probablement pour cette raison qu’on les rencontre le soir dans les lieux habités. Ils se nourrissent sur les serpents et sur les grenouilles. Au Soudan Lewis & Kirk (1961) les ont ‘observés posés sur <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s grenouilles à <strong>de</strong>mi-submergées, dans une mare. Fréquence mensuelle <strong>de</strong>s captures <strong>de</strong> P. squamipleuris au Kenya (D’après Hr1scr-r et coll., 1956) Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. oct. Nov. Déc. 1953 1 2 12 - 34 55 8 5 14 - - 1 1954 8 - - 21 2 1 35 3 16 15 3 1 1955 - 12 77 56 20 35 102 44 - - - - - - - - - - - - - - - - 9 14 89 71 56 91 145 52 30 15 3 2 6.2.4. SOUS-GENRE SPELAEOMYIA THEODOR, 1948 Mésanépisterne dépourvu d’écailles. Soies <strong>de</strong>s tergites abdominaux uniformément ou presque uniformément couchées ; formule antennaire: 2/111-XV dans les <strong>de</strong>ux sexes. Style <strong>de</strong>s génitalia <strong>de</strong>s mâles portant une ou <strong>de</strong>ux épines bien développées. Souvent cavernicoles. Le sous-genre comprend actuellement quatre espèces : P. darlingi Lewis & Kirk, 1954 ; P. emilii Vattier, 1966 ; P. mirabilis Parrot 8s Wanson, 1939 ; P. moucheti Vattier-Bernard & Abonnent, 1967. PHLEBOTOMUS (SPELAEOMYIA) DARLJNGI LEWIS & KIRK Ann. Trop. Med. Parasit., 1954, 48 (1), 33-45 = P. cryptico<strong>la</strong> Abonnent, Adam et Bailly-Choumara, 1959 Localité type : Mâle, Soudan, Djebel Tozi (l-I-53, Dr D. J. Lewis), dans une caverne. La femelle a été découverte dans une grotte du Mali, à Missirikoro, près <strong>de</strong> Sikasso (11016’ N - 5045’ W) en compagnie <strong>de</strong> plusieurs mâles et a été décrite sous le nom <strong>de</strong> P. cryptico<strong>la</strong>.
132 LE~ PHLÉB~TOMES DE LA RÉGION ÉTHIOPIENNE FIGURE 50 P. darlingi: genitalia 0. Le type <strong>de</strong> P. darlingi est déposé au British Museum <strong>de</strong> Londres. Le matériel <strong>de</strong> P. cryptico<strong>la</strong> est conservé sous les no8 * 17659(43) holotype mâle, 17659(l) allotype femelle et 17659(2-7-Z+) 3 paratypes femelles, et déposé dans les collections <strong>de</strong> l’Institut Pasteur d’Algérie à Alger. Nous avons compris P. cryptico<strong>la</strong> dans <strong>la</strong> synonymie <strong>de</strong> P. darlingi ; les différences morphologiques ‘entre ces <strong>de</strong>ux formes sont peu marquées, et d’autre part <strong>de</strong>s femelles semb<strong>la</strong>bles à celles <strong>de</strong> P. cryptico<strong>la</strong> ,ont été trouvées dans le matériel du Soudan <strong>de</strong> Djebel Tozi, par Qutubuddin (1961). Diagnose. En raison <strong>de</strong> sa morphologie singulière il était difficile <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser P. darlingi dans l’un <strong>de</strong>s sousgenres créés par Theodor. La formule antennaire du mâle (2IIIXV), le processus strié s’élevant sur le coxite et <strong>la</strong> forme bizarre <strong>de</strong> <strong>la</strong> spermathèque <strong>de</strong> <strong>la</strong> femelle, permettent tout au plus <strong>de</strong> rapprocher cette forme <strong>de</strong>s Phlébotomes néotropicaux <strong>de</strong>squels elle se distingue néanmoins par l’absence d’écailles sur les pleures thoraciques. La femelle présente <strong>de</strong>s fossettes sensorielles comme celle <strong>de</strong> P. mirabilis. P. dar- Angi est voisin <strong>de</strong> P. emilii, également cavernicole, rencontré dans <strong>de</strong>ux grottes du Congo Brazzaville. Nous avons c<strong>la</strong>ssé provisoirement ces <strong>de</strong>ux espèces dans le sous-genre Spe<strong>la</strong>eomyia; Mâle (fig. 50 et 51 D-E). Taille = 2,16-2,84 mm (2,47 mm). Antenne, longueur du segment III = 0,27-430 mm (0,29 mm). Rapport AiII@ = 1,2. III -z IV + V. Formule antennaire : 2/IIIXV. Formule papil<strong>la</strong>ire : l./III-IV-V. Pa@e, formule : 1-4-Z-3-5 ; longueur re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> chaque segment, du ler au Se : 1 - 4,6 - 5,l - 4,2 - 8,9. Cibarium (fig. 51 F) amx? d’une rangée <strong>de</strong> 7-8 <strong>de</strong>nts postérieures courtes, fortes et aiguës, Iégérement concave en arrière et <strong>de</strong> 10 <strong>de</strong>nticules punctiformes. P<strong>la</strong>ge