Téléchargement - Ecole Française du Béton
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Chapitre IV. Développement métrologique<br />
isotherme est généralement expliquée par trois phénomènes : (1) la croissance de pro<strong>du</strong>its<br />
d’hydratation cristallins (Ca(OH)2, AFm et Aft) qui engendrent une pression sur la paroi des<br />
pores, (2) la formation des C-S-H internes qui occupent un volume plus grand que le solide<br />
anhydre qu’ils remplacent et (3) la réabsorption, dans la porosité capillaire, de la couche d’eau<br />
de ressuage, qui se forme au sommet de l’échantillon avant la prise. En effet, lors de la mise<br />
en place des échantillons, on a remarqué la présence d’une couche d’eau de ressuage pour les<br />
rapports E/C = 0,30 et 0,40. Cette couche n’apparaît pas dans le cas d’un rapport E/C de 0,25.<br />
Il faut noter l’absence de phase de gonflement pour les formulations à E/C = 0,40 et 0,30 lors<br />
des essais en configuration verticale.<br />
L’objectif de cette étude n’est pas d’analyser les causes <strong>du</strong> ressuage mais de démontrer que<br />
les résultats de mesure <strong>du</strong> retrait linéique sont très sensibles à la direction de la mesure. En<br />
effet, pour toutes les formulations présentées à la Figure IV-26, le retrait vertical est plus<br />
élevé que le retrait horizontal.<br />
La Figure IV-27 montre que les déformations verticales sont environ trois fois plus élevées<br />
que les déformations mesurées horizontalement. Cette différence entre les deux méthodes<br />
pourrait s’expliquer par la déformation latérale (en forme de « tonneau ») de la partie<br />
inférieure <strong>du</strong> moule vertical <strong>du</strong>e à la sédimentation de la phase solide. Cet effet contrebalance<br />
et masque probablement l’effet de gonflement enregistré en configuration horizontale. Ainsi,<br />
la déformation mesurée en position verticale est en fait la somme des déformations verticales<br />
et latérales de l’éprouvette.<br />
Afin de quantifier ce phénomène, des mesures de densité ont été réalisées sur un échantillon<br />
issu d’un essai vertical. Des fragments ont été prélevés à différentes hauteurs de l’éprouvette<br />
et recouverts de résine pour les imperméabiliser. Leur masse volumique apparente a ensuite<br />
été déterminée par pesée hydrostatique. Les résultats obtenus montrent que la densité<br />
apparente de l’échantillon vertical varie significativement en fonction de sa hauteur (Figure<br />
IV-28). Ces résultats confirment l’hypothèse de la sédimentation et de la perte d’homogénéité<br />
des éprouvettes verticales.<br />
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