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Téléchargement - Ecole Française du Béton

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Partie I. Analyse bibliographique<br />

L’existence de la zone de transition est attribuée à deux principaux phénomènes : d’une part,<br />

l’effet de paroi des granulats vis-à-vis des particules fines <strong>du</strong> mélange et, d’autre part,<br />

l’accumulation locale d’eau sous les granulats <strong>du</strong>e à la vibration lors de la mise en place <strong>du</strong><br />

béton (micro-ressuage). Le premier phénomène in<strong>du</strong>it un gradient de rapport E/C dans la pâte<br />

entourant les granulats et le second phénomène peut entraîner une certaine hétérogénéité de ce<br />

gradient autour des granulats (Ollivier et al., 1995).<br />

II.5.4.2. Effet de paroi<br />

De nombreux chercheurs ont observé, même sur des bétons bien malaxés (Diamond et Huang,<br />

2001), un déficit croissant de grains de ciment non hydratés à mesure que l’on s’approche de<br />

la surface des granulats. Cet effet de paroi, largement décrit par Scrivener et Pratt (Scrivener<br />

et Pratt, 1994), pro<strong>du</strong>it des gradients microstructuraux entre le cœur de la pâte de ciment et la<br />

zone d’interface. Il en résulte un arrangement spatial des grains de ciment anhydres plus lâche<br />

à proximité de la surface des granulats et un rapport E/C qui augmente <strong>du</strong> cœur de la pâte à la<br />

surface des granulats. Ceci in<strong>du</strong>it un rapport E/C plus faible au cœur de la pâte. Scrivener et<br />

al. (Scrivener et al., 1996) et Cwirzen et Penttala (Cwirzen et Penttala, 2005) ont noté une<br />

augmentation de la porosité importante (de 25 à 30%) dans une zone située à environ 35-45<br />

microns de la surface des granulats. Selon Ollivier et al. (Ollivier et al., 1995), un rapport<br />

E/C localement plus grand in<strong>du</strong>it des sites de nucléation moins nombreux et la formation de<br />

cristaux mieux formés et orientés de façon préférentielle, en contact direct avec les granulats.<br />

Kjellsen et al. (Kjellsen et al., 1998) et Cwirzen et Penttala (Cwirzen et Penttala, 2005) ont<br />

observé que la zone de transition autour des granulats est caractérisée par de plus faibles<br />

quantités de grains anhydre, des hydrates plus petits, de plus grandes quantités de cristaux<br />

d’hydroxyde de calcium et une porosité capillaire plus importante. Par contre, pour des bétons<br />

à E/C = 0,3 et 0,4 et avec 5 et 10% de fumée de silice, Kjellsen et al. n’ont pas mis en<br />

évidence une différence significative de composition entre les C-S-H formés au cœur de la<br />

pâte de ciment et ceux formés dans la zone de transition. Sur des bétons bien malaxés, de<br />

composition normale, Diamond et Huang n’ont noté qu’une faible augmentation de la<br />

porosité dans la zone d’interface et n’ont pas observé de variation significative de la quantité<br />

de C-S-H entre le cœur de la pâte et la zone d’interface (Diamond and Huang, 2001). Ils<br />

expliquent que la forte porosité initiale autour des granulats, liée à l’effet de paroi, est<br />

progressivement remplie par des C-S-H qui précipitent à partir de la solution interstitielle. Ils<br />

en concluent, que sur un béton mature, le pourcentage de porosité de la zone d’interface est<br />

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