Téléchargement - Ecole Française du Béton
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Chapitre IV. Développement métrologique<br />
solidifier. D’après Jensen, la formation <strong>du</strong> squelette solide est caractérisée par la divergence<br />
entre la courbe de retrait chimique et celle de retrait d’autodessiccation.<br />
Au cours de la première phase, le matériau est saturé en eau et le retrait mesuré est un retrait<br />
purement chimique (retrait total y compris le volume des vides qui apparaissent dans les<br />
pores). Au cours de la deuxième phase, lorsque le matériau se solidifie, le retrait endogène<br />
mesuré est une déformation externe <strong>du</strong> squelette solide.<br />
Les essais de prise Vicat montrent que la période de prise est située entre 3,8 et 6,7 heures<br />
pour la pâte à E/C = 0,4. Le point de divergence entre le retrait chimique et celui<br />
d’autodessiccation dans le cas dynamique est situé dans cet intervalle de prise, contrairement<br />
au point de divergence entre le retrait chimique et le retrait d’autodessiccation dans le cas<br />
statique qui n’apparaît qu’à 13 heures d’hydratation. L’allure de la courbe dans le cas<br />
dynamique peut donc être considérée plus juste <strong>du</strong> point de vue de la transition entre les deux<br />
phases fluide et solide.<br />
Si on examine à présent les courbes de retrait chimique et endogène dans le cas statique, on<br />
remarque qu’elles sont superposées dès le malaxage et jusqu’à 13 heures puis elles divergent.<br />
Le retrait en statique est un prolongement <strong>du</strong> retrait chimique après la prise de matériau. Ce<br />
phénomène est expliqué par la formation d’une couche d’eau de ressuage au-dessus de<br />
l’échantillon dès la mise en place <strong>du</strong> matériau dans la membrane. Pendant la phase fluide, une<br />
couche d’eau de ressuage se forme au dessus de l’échantillon. A partir de la prise, et suite à<br />
l’autodessiccation <strong>du</strong> matériau, la fraction volumique de vapeur d’eau à l’intérieur des pores<br />
capillaires augmente. Ce volume gazeux sera rempli par l’eau de ressuage initialement<br />
présente au-dessus de l’échantillon. Ce mouvement de l’eau de ressuage vers les pores<br />
capillaires sera enregistré par la méthode volumique comme étant <strong>du</strong> retrait. Donc la<br />
déformation mesurée est artificiellement amplifiée par l’absorption de l’eau de ressuage.<br />
IV.2.3.4. Effet <strong>du</strong> liquide d’immersion<br />
Les recherches menées par Lura et Durand (Lura et Durand 2006) ont montré qu’une quantité<br />
non négligeable d’eau <strong>du</strong> bain d’immersion peut pénétrer à l’intérieur de la membrane sous<br />
l’effet de la dépression capillaire qui se développe juste après la prise. Afin d’éviter cet<br />
artefact de mesure, Lura et Durand proposent d’utiliser un liquide plus visqueux, l’huile de<br />
paraffine, comme liquide d’immersion.<br />
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