LECTURE ANALYTIQUE (textеs des écrivains français du XIXe siècle)

EMILE ZOLA
II. Lisez la biographie d’Emile Zola. Qui et comment a influencé son
oeuvre?
La biographie d`Emile Zola
(1840–1902)
Le père de Zola était un ingénieur de talent
qui avait rattrapé son temps. François Zola,
d’origine italienne, était un vrai cosmopolite, il
travaillait comme ingénieur et servait comme
officier en Italie, en Autriche et en France où il
avait trouvé sa deuxième patrie.
Né à Paris en 1840, Emile Zola passe son
enfance à Aix-en-Provence, la ville qu’il décrira
plus tard dans plusieurs romans sous le nom de
Plassans. La famille déménage toujours suivant le
père qui entreprend des projets gigantesques. En
1847 François Zola est mort et sa famille reste
presque sans ressources. Elle habite à Aix des domiciles de plus en plus
modestes.
En 1847 Emile Zola va, pour la première fois, en classe: il entre à la
pension Notre-Dame. A ce temps-là il se lie d’amitié avec Paul Cézanne. A
douze ans, en troisième, il opte pour l’étude des sciences suivant son père. Il
échoue deux fois au baccalauréat ès sciences. A ce temps-là il commence à
publier ces premières oeuvres à «La Provence»: des poèmes et des contes, repris
plus tard dans les Contes à Ninon (1859). La situation matérielle de la famille
devient de plus en plus difficile et Zola, confronté à la dure nécessité de gagner
sa vie, cherche du travail. Il écrit de nombreux poèmes. Il travaille aux Docks
(1860) où il gagne 60 F par mois, d’où sa connaissance parfaite de la classe
ouvrière qu’il reflètera dans ses oeuvres. En 1861, à Paris, Zola entre à la
librairie Hachette (pour ficeler des paquets), où il restera jusqu’au 31 janvier
1886. Il se fait remarquer par son intelligence et se voit confier le service de la
publicité. Ce sont pour lui des années d’une complète révision des valeurs sur
tous les plans. Il renonce au culte des romantiques et découvre Balzac et
Stendhal.
A partir de 1863 ses oeuvres apparaissent dans la presse centrale (d’abord
ses Contes à Ninon en 1864, puis quatre ans plus tard, Thérèse Raquin). Il
collabore comme journaliste et chroniqueur dans de différents journaux. A cette
époque ses goûts littéraires et artistiques deviennent de plus en plus précis. Il
prend la défense de Manet. Il écrit les articles consacrés au naturalisme. «Faire
mouvoir des personnages réels dans un milieu réel, donner au lecteur un
lambeau de la vie humaine, tout le roman naturaliste est là» (Zola). Zola déclare
77