LECTURE ANALYTIQUE (textеs des écrivains français du XIXe siècle)

de réalisme épique le genre de Zola. Des épopées sociologiques, voilà bien en
effet ce qu’il a donné.
Mais c’est précisément ce romantisme, cette puissance poétique qui font la
valeur de l’oeuvre de Zola: cinq ou six romans sont des visions grandioses qui
saisissent l’imagination. Surtout, incapable, comme il est, de faire vivre un
individu, il a le don de mouvoir les masses, les foules: il est sans égal pour
peindre tout ce qui est confus et démesuré, la cohue des rues, une réunion de
courses, une grève, une émeute.
L’oeuvre de Zola représente une fresque aussi vaste et splendide que La
Comédie humaine de Balzac, mais appartient à une autre époque historique.
Questions
1. Que signifie le «naturalisme»?
2. Quelle est l’origine de ce mouvement?
3. Quels sont les principes essentiels de cette doctrine artistique?
4. Pourquoi E. Zola était-il le maître le plus prodigieux qui a exploré le
mieux la doctrine naturaliste?
5. Quelle est la plus grande oeuvre de Zola?
6. Quels sont ses romans que vous avez lus? Quelles en sont vos
impressions?
7. Nommez d’autres représentants de l’école naturaliste.
IV. Lisez le résumé du roman de Zola «La faute de l’abbé Mouret».
Comment peut-on comprendre le titre du roman?
Un jeune prêtre (Serge) arrive dans le village les Artaux. Après la mort de
ses parents il laisse sa partie de fortune à son frère aîné et, chargé de l’éducation
de sa soeur cadette Désirée, il s’installe au village qui ne le comprend pas et
qu’il ne comprend pas non plus. Lui cherche la possibilité de se consacrer à
l’amour pur de Dieu, et surtout de Sainte-Vierge, ne voyant pas la vie et la
nature qui l’entourent. Mais après une maladie il perd la mémoire et tombe dans
un jardin (Paradou) où il rencontre une jeune fille (Albine) avec laquelle il se lie
d’amour. Cependant un jour, pendant une promenade dans le jardin, il entend la
cloche de son église et, d’un coup, la mémoire lui revient. Il quitte Albine pour
reprendre son métier. Sentant qu’elle est devenue enceinte, Albine cherche à
persuader Serge de l’épouser. Mais lui est déjà ferme et il refuse. Alors Albine,
atteinte d’une asphyxie allergique, ramasse toutes les fleurs de son jardin et
meurt au milieu des parfums mortels pour elle. L’action du roman termine au
cimetière où l’abbé Mouret dirige les funérailles d’Albine. Observez le sens
profond de la dernière phrase que la soeur de l’abbé lui crie: «Serge! Serge criat-elle
plus fort, en tapant des mains, la vache a fait un veau!»
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