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DE LA RECONFIGURATION DES SERVICES DE SANTÉ MENTALE ...

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L’Ordre professionnel des travailleurs sociaux du Québec et les associations des infirmiers<br />

et infirmières revendiquent, elles aussi, une pleine reconnaissance de leurs actions en santé<br />

mentale. Ces associations contestent la hiérarchie de pouvoir qui marque le système actuel<br />

des soins et des services sociaux en psychiatrie. L’Ordre professionnel des travailleurs<br />

sociaux du Québec veut une reconnaissance équivalente aux autres professionnels de la<br />

santé, de la nature du travail de ses membres qui a toujours été basé, soutient-elle, sur le<br />

partenariat : «mobilizing persons, families, helping groups, and communities into a<br />

helping relationship and toward the solution of given problems. (Boudreau, 1991b, p. 15)»<br />

L’Ordre des travailleurs sociaux dit oui au partenariat, mais «as long as we are all of equal<br />

value (Boudreau, 1991b, p. 15)».<br />

Quant aux associations des infirmiers et infirmières du Québec, elles se disputent une place<br />

dans la hiérarchie décisionnelle des équipes multidisciplinaires. Ces associations conçoivent<br />

le partenariat comme :<br />

«[...] must refer to a group of actors united horizontally, that is with the same<br />

responsabilities and the same power of decision toward a commom target.<br />

Within the present hierarchical scale, where nurses are at the bottom, this is<br />

impossible.» (Boudreau, 1991b, p. 16)<br />

Les ergothérapeutes dont les plans d'intervention visent à développer, à restaurer et à<br />

maintenir le rendement occupationnel de l'individu par l'utilisation d'activités humaines<br />

courantes et significatives ou à l'aide de moyens compensatoires réclament aussi une<br />

participation active au virage amorcé dans le système de santé (Ordre des ergothérapeutes,<br />

1996).<br />

Par ailleurs, le partenariat suppose que les différents partenaires sont égaux, alors qu'ils ne le<br />

sont pas (Boudreau, 1991a, 1991b). Il ne suffit pas que les comités tripartites reposent sur une<br />

représentation équivalente des parties pour désamorcer les inégalités de pouvoir entre les<br />

différents groupes d'intérêts et créer un vrai partenariat «if especially powerful «partners»<br />

afterwards or at the local level still act the way they have always acted, that is, with mighty<br />

struggles against encroachment on territories, privileges, and prerogatives (Boudreau, 1991a,<br />

p. 324).<br />

À cette définition du partenariat, doivent être ajoutées les conditions de sa réalisation :<br />

«[...] dans la société partenariale, les acteurs doivent avoir des droits et des<br />

devoirs réciproques. Ils doivent avoir un pouvoir et des responsabilités<br />

comparables. Ils doivent retirer des avantages tangibles ou intangibles de<br />

même importance. Bref, ils doivent être égaux dans la coopération. Cette<br />

équité – les Américains disent fairness – est essentielle [...] sans équité, il n'y a<br />

pas de partenariat.» (Dommergues, 1988, p.26)<br />

Il y a plusieurs contraintes structurelles qui empêchent un véritable partenariat, poursuit<br />

Boudreau (1991a, p. 324). Elles concernent :<br />

«They are imbedded in the restrictive Canadian health insurance plan which,<br />

by reimbursing only medical care, restricts access to alternatives and thus<br />

gives the medical profession a virtual monopoly in care, and guarantees its<br />

Défis de la reconfiguration des services de santé mentale

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