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Emballage - FOOD MAGAZINE

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en deçà des<br />

techniques<br />

utilisées à<br />

l’étranger. »<br />

Aujourd’hui,<br />

les investisseursrestent<br />

frileux.<br />

Difficile en<br />

effet d’être<br />

compétitif par<br />

rapport à l’import. Le cas<br />

des briques est significatif : alors que<br />

l’industrie des produits laitiers et des<br />

boissons se développe rapidement, ces<br />

emballages sont toujours importés. Mais,<br />

selon Mouna Daif, Marketing Manager<br />

JNSD chez Tetra Pak Maghreb, « le<br />

développement n’est pas aussi important<br />

que dans d’autres pays. De plus, avec<br />

les droits de douane à 0%, il est plus<br />

intéressant d’importer de notre usine<br />

saoudienne. Nous nous approvisionnons<br />

aussi de France, du fait de la proximité.<br />

Aujourd’hui les volumes ne sont pas<br />

assez élevés pour justifier d’un investissement<br />

dans une production locale. »<br />

Des perspectives<br />

encourageantes<br />

Malgré ces entraves, le secteur de l’emballage<br />

regarde l’avenir avec confiance.<br />

Et pour cause : la consommation de produits<br />

emballés continuera à augmenter<br />

(cf. tableau ci-dessous), portée par le développement<br />

de la distribution moderne<br />

– où les produits se doivent d’être bien<br />

visibles, le changement des modes de<br />

vie (réduction du nombre de personnes<br />

par foyer et de la surface des logements,<br />

travail des femmes) et de consommation<br />

(sensibilisation à l’hygiène, recherche<br />

de produits pratiques). « Aujourd’hui,<br />

même si le vrac reste important, il est<br />

grignoté au quotidien par les produits<br />

emballés. D’ailleurs, on voit aujourd’hui<br />

des petits conditionnements de pâtes et<br />

couscous dans les épiceries », souligne<br />

M. Maisonnial. Ce dernier précise<br />

également que le vrac n’est pas toujours<br />

meilleur marché, et qu’inconsciemment,<br />

la ménagère marocaine va vers le petit<br />

conditionnement qui n’immobilise pas<br />

son pouvoir d’achat et lui permet de<br />

diversifier son alimentation.<br />

Pour répondre à la demande, les agroindustriels<br />

sont et seront de plus en plus<br />

demandeurs d’emballages, et d’emballages<br />

innovants. En outre, dans le cadre<br />

© photl.com<br />

du Plan Maroc Vert notamment, la tendance<br />

est à la recherche d’une meilleure<br />

valeur ajoutée dans les produits agricoles.<br />

Ainsi, une partie des exportations<br />

marocaines, que ce soit dans les fruits<br />

et légumes ou les produits de la mer,<br />

aujourd’hui exportée non transformée ou<br />

transformée mais en vrac, pourrait être<br />

emballée localement.<br />

Preuve de l’attrait du secteur, de<br />

nouveaux acteurs internationaux, déjà<br />

présents sous forme d’import, s’implantent<br />

sur le territoire marocain. Le dernier<br />

en date est Can Pack, qui a repris 50%<br />

du capital de Morocco Beverage Can<br />

Company (MBCC) en mai dernier et<br />

dont l’unité casablancaise de fabrication<br />

de canettes en aluminium est en cours de<br />

démarrage. D’une capacité annuelle de<br />

650 millions de canettes, la ligne de production<br />

pourra atteindre les 950 millions.<br />

L’industrie locale se prépare également<br />

à répondre à la demande de l’agroalimentaire<br />

pour de nouveaux types<br />

d’emballages. « Le secteur de l’emballage<br />

primaire mérite un développement<br />

à l’image du bond qualitatif prôné par<br />

les industries consommatrices », analyse<br />

M. El Bahij. « Si les nouveaux arrivants<br />

veulent encore imiter le référent, les<br />

industriels qui emballent déjà leurs produits<br />

veulent désormais se différencier<br />

des concurrents. On s’achemine donc<br />

vers plus de diversité, d’originalité »,<br />

précise M. Maisonnial.<br />

Ainsi, les margariniers, et certains fabricants<br />

de beurre, ont désormais adopté<br />

l’injection IML (In Mould Labelling),<br />

dont le principe est l’introduction de<br />

l’étiquette directement dans le moule.<br />

L’étiquette est ainsi « noyée » dans<br />

la barquette, et donc indécollable. Le<br />

résultat est également plus esthétique,<br />

puisque toutes les faces peuvent être<br />

décorées. « Aujourd’hui ces emballages<br />

sont souvent importés, mais la fabrication<br />

va se développer au Maroc »,<br />

affirme M. Akesbi. Chez Dimaplast,<br />

Hicham Bricha, Directeur Général<br />

Adjoint, indique que « nous avons déjà<br />

commencé la fabrication des emballages<br />

Ventes de produits alimentaires emballés au Maroc<br />

2005 2010 2015 (prévision)<br />

26,5 milliards Dh 34,9 milliards Dh<br />

(+5,7% par an en moyenne<br />

sur 2005-2010)<br />

avec IML. »<br />

Autre tendance, le manchon-sleeve, qui<br />

s’adapte à tous les supports et toutes les<br />

formes de contenants : le Maroc en importe<br />

quelques 200 millions d’unités par<br />

an. Mais « si quelqu’un investissait dans<br />

la machine qui plie et fait la soudure du<br />

manchon, ce chiffre pourrait doubler ou<br />

tripler », souligne M. Akesbi. En effet,<br />

même s’il ne coûte rien d’importer des<br />

manchons prêts à poser, les souder sur<br />

place permettrait un gain important en<br />

flexibilité.<br />

Quant aux produits laitiers liquides, le<br />

PEHD fait son apparition, la dernière<br />

en date avec le lait fermenté Moniich de<br />

Best Milk, et pourrait bien venir titiller<br />

l’hégémonie de la brique carton. « Aujourd’hui,<br />

le marché n’est pas encore<br />

prêt et nous en sommes au stade de la<br />

réflexion. Mais le plastique a clairement<br />

de l’avenir et devrait croître de 8 à 10%<br />

dans les années qui viennent », déclare<br />

M. Lahlou.<br />

Pour donner de la visibilité à ce secteur à<br />

haut potentiel, la Fenagri appelle à<br />

« éliminer tous les droits de douane sur<br />

les intrants dans cette industrie. Cela<br />

l’aiderait à gagner en compétitivité ».<br />

« Tout ce qui peut contribuer à améliorer<br />

l’offre industrielle marocaine doit<br />

être entrepris, sachant in fine que notre<br />

industrie doit<br />

avoir le choix<br />

d’acheter ses<br />

emballages du<br />

monde entier,<br />

sachant également<br />

qu’elle a<br />

intérêt à avoir<br />

une industrie<br />

de l’emballage<br />

à proximité »,<br />

conclut Amine<br />

Berrada, Président<br />

de la<br />

Fenagri.<br />

44 milliards Dh<br />

(+4,7% par an en moyenne sur<br />

2010-2015)<br />

(Source : Euromonitor International)<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 30 / Du 15 Fév. au 15 Mars 2011 31

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