PdF (1 120 ko) - Programme Solidarité Eau
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fécale a été identifiée, le système de traitement devra être conçu pour enlever les virus, plus<br />
résistants à la chloration que les bactéries. Ainsi, on ne retrouve pas de parasites dans une eau<br />
souterraine bien captée, sauf de rares exceptions, et le traitement n’est alors conçu que pour<br />
l’enlèvement des bactéries et virus. Le critère de conception est donc un enlèvement à 99,99%<br />
des virus (art. 6), ce qui équivaut à une chloration adéquate. Dans le cas de la recharge de la<br />
nappe, la qualité de l’eau peut être assimilée : soit à une eau souterraine sous l’influence directe<br />
des eaux de surface, soit à une eau souterraine bien captée mais susceptible d’être vulnérable à la<br />
contamination (voir section 8.4). Une bonne caractérisation de cette eau devient donc essentielle.<br />
Même si la priorité de tout traitement d’eau potable consiste à l’enlèvement des microbes, le<br />
concepteur devra s’assurer de la rémanence du chlore dans le réseau et vérifier la qualité de l’eau<br />
brute, comme il le fait actuellement, pour juger des traitements complémentaires tels que<br />
l’ajustement du pH, l’enlèvement du fer ou du manganèse, la dureté, etc. (voir section 3.6).<br />
3.6 Les contrôles à l’eau brute<br />
Les contrôles a priori de l’eau brute s’avèrent nécessaires à la conception des équipements de<br />
captage et de traitement. Le chapitre 6 établit la durée, la fréquence et le type des analyses<br />
préalables nécessaires (réalisées par un laboratoire accrédité).<br />
De plus, un contrôle sur une période minimale de 90 jours consécutifs peut être requis pour<br />
l’exploitant qui voudrait démontrer que son eau de surface ne nécessite pas de filtration (art. 5) et<br />
une vérification de la qualité de l’eau souterraine non désinfectée est requise pour démontrer<br />
l’absence de contamination d’origine fécale (art. 7).<br />
3.7 Les contrôles à l’installation de traitement<br />
Lorsque les équipements sont en place, il faut s’assurer en tout temps de la fiabilité de leur<br />
performance et être en mesure de déclencher une alerte pour remédier rapidement à toute<br />
défaillance. En effet, l’augmentation de la turbidité à la sortie d’un seul filtre ou l’insuffisance<br />
temporaire de la désinfection peuvent accroître les risques de gastro-entérites.<br />
Ainsi, l’exploitant d’un système de traitement municipal ou privé d’eaux de surface est tenu de<br />
mesurer en continu la turbidité (art. 22) pour : (1) s’assurer qu’elle ne nuit pas à l’efficacité de la<br />
désinfection; (2) s’assurer de respecter les normes technologiques à la sortie de chaque filtre (1<br />
UTN pour la filtration lente et sur terre à diatomées, 0,1 UTN pour les membranes et 0,5 UTN<br />
pour les autres filtres); (3) vérifier si les critères d’exclusion de la filtration sont toujours<br />
respectés le cas échéant. Une alarme devra être placée sur les lecteurs (art. 22).<br />
L’exploitant doit, à partir de l’enregistreur en continu, relever une donnée de turbidité aux quatre<br />
heures et l’inscrire sur le registre. Il s’agit des valeurs mesurées à 4 h, 8 h, 12 h, 16 h, 20 h et 24<br />
h. Il faut un registre pour chaque filtre ou à la sortie de l’installation en l’absence de filtres (art.<br />
22). Pour la filtration membranaire, le suivi en continue de la turbidité doit se faire à la sortie de<br />
chaque train de membranes. L’exploitant est tenu d’informer le MENV en cas de dépassement<br />
des normes calculé sur une période de 30 jours consécutifs. Il doit aussi informer le MENV et le<br />
ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS) des mesures prises pour remédier à la<br />
Version finale 2002/08/31 3-7