PdF (1 120 ko) - Programme Solidarité Eau
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Par ailleurs, il est recommandé de considérer aussi la présence d’une eau de surface dans l’aire<br />
de protection microbiologique comme un risque de contamination, à moins qu’une étude<br />
hydrogéologique indique qu’il n’y a pas de relation directe avec l’eau souterraine. Il est<br />
important que le concepteur considère également la qualité microbiologique de ces eaux de<br />
surface. Une eau de surface fortement contaminée du point de vue microbiologique présente un<br />
plus grand risque qu’une eau de lac de très bonne qualité, par exemple. Finalement, on peut aussi<br />
trouver d’autres activités à risques dans les aires de protection des captages, comme des lieux<br />
d’enfouissement sanitaire (en activité ou abandonnés) ou des étangs aérés pour le traitement des<br />
eaux usées.<br />
2) Évaluation de la susceptibilité du captage à la contamination microbiologique<br />
La susceptibilité à la contamination microbiologique représente la capacité du milieu naturel à<br />
permettre la migration des organismes pathogènes de la source de contamination jusqu’au<br />
captage. Jorgensen et al. (1998) parlent plutôt de la sensibilité d’un aquifère. Il est essentiel de<br />
croiser l’information ayant trait aux sources de contamination avec la susceptibilité du site. En se<br />
basant sur les données hydrogéologiques disponibles, on peut évaluer la sensibilité du puits.<br />
Plusieurs outils, nécessitant différents degrés d’information, sont disponibles pour définir la<br />
sensibilité des sites. Le site Internet de l’EPA contient un inventaire de plusieurs méthodes et une<br />
norme ASTM (2004) existe pour sélectionner une méthode de détermination de la sensibilité. Au<br />
Québec, la méthode DRASTIC est couramment utilisée à cette fin et est utilisée dans le RQEP et<br />
le RCES pour la détermination de la vulnérabilité. De plus, le concepteur peut considérer les<br />
éléments suivants lors de son évaluation :<br />
• Captages dans le roc fracturé ou dans un milieu karstique : ces captages peuvent<br />
présenter un risque accru en raison des réseaux de fractures qui peuvent parfois intercepter<br />
des eaux de surface.<br />
• Recharge artificielle : la recharge artificielle augmente les vitesses d’infiltration, ce qui peut<br />
diminuer la capacité épuratoire du sol, compte-tenu de ses caractéristiques et des conditions<br />
d’infiltration.<br />
• Captages de faible profondeur (< 5 m), tels que certains captages à drains horizontaux ou<br />
des captages par pointes filtrantes : ce type d’ouvrage offre une plus grande susceptibilité à la<br />
contamination microbiologique en raison de la faible profondeur d’infiltration.<br />
En ce qui a trait aux outils permettant de compléter l’évaluation de l’influence directe ou non des<br />
eaux de surface, plusieurs approches sont possibles :<br />
• Turbidité : la variation de la turbidité, corrélée avec un événement climatologique de<br />
surface, est un indicateur valable de la connexion avec des eaux de surface, d’après la<br />
littérature. Il est cependant important de noter que l’absence de variations de turbidité n’est<br />
pas suffisante pour conclure qu’un captage n’est pas considéré en ESSIDES. Dans tous les<br />
cas, il est nécessaire de prévoir une mesure en continu, car les variations peuvent se produire<br />
durant de courtes périodes.<br />
• Température : la variation de la température est un indicateur du degré d’influence directe<br />
des eaux de surface. Une eau souterraine ayant des températures élevées est habituellement<br />
indicatrice de temps de transit courts entre l’eau de surface et l’eau souterraine. Il est<br />
important que la température soit mesurée directement dans le captage (ou le plus près<br />
Modification 2006/12/04 6-22