LE GENOCIDE DES ARMENIENS et DES KURDES DE ... - Pen-Kurd
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compétent, accuse de génocide certaines personnes dont la plus part d’entre<br />
elles ne seraient plus vivantes.<br />
Aujourd’hui, non seulement le gouvernement turc, mais aussi le gouvernement<br />
de Grande Br<strong>et</strong>agne, ont déclarées publiquement, par leurs porte-parole, que<br />
les évènements de 1915 ne peuvent pas être qualifiés de génocide. Ceux qui<br />
réalisent que leur demande de reconnaissance du génocide est dépourvue de<br />
bases légales essaient maintenant de fonder leur demande sur des arguments<br />
politiques, faisant référence à un « génocide politique » ;Or, contrairement à<br />
c<strong>et</strong>te négation de Turquie, de nombreux pays, ont reconnu le, génocide des<br />
arméniens, conformément au Droit International.Car, nous pensons que pendant<br />
longtemps, les négationnistes pensaient compter sur la passivité de la<br />
communauté internationale. Ils pensaient qu'avec le temps tout serait oublié pour<br />
des raisons d'Etat. Reconnaître le génocide arménien ne signifie nullement<br />
imposer un point de vue sur la Turquie. Il est par contre de notre droit souverain<br />
de chaque Etat de faire son devoir de mémoire <strong>et</strong> de dire publiquement à la<br />
communauté internationale que le génocide à l'égard des Arméniens est un<br />
crime contre l'humanité <strong>et</strong> qu'il ne saurait être effacé. C’est le cas de Suisse,<br />
d’Argentine, de France <strong>et</strong> du Canada, de Luxembourg <strong>et</strong>c.<br />
La définition du génocide <strong>et</strong> la falsification du génocide<br />
des arméniens<br />
Sur le plan du Droit International, conformément à l'article 6 c) de la<br />
Charte du Tribunal militaire international dite Statut de Nuremberg, annexé à<br />
l'Accord de Londres du 8 août 1945, énumère les crimes contre l'humanité sans<br />
utiliser le terme de génocide: "l'assassinat, l'extermination, la réduction en<br />
esclavage, la déportation <strong>et</strong> tout autre acte inhumain commis contre toutes<br />
populations civiles avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour<br />
des motifs politiques, raciaux ou religieux". La qualification de ces crimes<br />
marque un progrès dans le droit pénal international. La notion de génocide est<br />
employée pour la première fois le 18 octobre 1945 dans un document de portée<br />
internationale, l'acte d'accusation contre les grands criminels de guerre<br />
allemands traduits devant le tribunal de Nuremberg. Il stipule que les inculpés<br />
"... se livrèrent au génocide délibéré <strong>et</strong> systématique, c'est-à-dire à<br />
l'extermination de groupes raciaux <strong>et</strong> nationaux parmi la population civile de<br />
certains territoires occupés, afin de détruire des races ou classes déterminées de<br />
populations, <strong>et</strong> de groupes nationaux, raciaux ou religieux...". Le terme est<br />
ensuite juridiquement défini par la Convention pour la prévention <strong>et</strong> la<br />
répression du crime de génocide, adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale<br />
des Nations Unies le 9 décembre 1948 <strong>et</strong> ratifiée par la Turquie le 31 juill<strong>et</strong><br />
1951.<br />
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