LE GENOCIDE DES ARMENIENS et DES KURDES DE ... - Pen-Kurd

contenta de le faire anathématiser par le Chéik-ul-Islam, ce lui ne produisait
pas plus d'effet qu'un cautère sur une jambe. Mécontent de l'attitude du cabinet
qu'il accusait de faibles Ali Kemal bey donna sa démission.
C-Pacte National
Le 23 juillet 1919 Moustafa Kemal est assez fort pour réunir et présider
un Congrès à Erzeroum et proclamer à la face d'une autre impuissante et d'une
Entente désunie les revendications constituent le Pacte national. Voici
comment les Jeunes-turcs réglaient la question de la paix tant au point de vue
intérieur qu'au point de vue extérieur; ils votèrent par acclamations s
résolutions suivantes :
«1° Les vilayets orientaux, avec le vilayet de Trébizonde et le district de
Djanik, forment partie intégrante de l'Empire ottoman. Ces vilayets et :
Erzeroum, Sivas, Diarbékir, Kharpout, Bitlis. Ils ne peuvent être tachés les uns
des autres. Tous les musulmans habitant ces vilayets se respectent
mutuellement et sont de vrais frères ;
2° Nous considérons que toute tentative d'occupation et d'interven-tion des
puissances étrangères sera faite en faveur des Grecs et des Arméniens ; aussi,
avons-nous résolu, à l'unanimité, de résister à pareilles tentatives. Nous
reconnaissons les droits accordés à ces éléments par les lois ot-tomanes, mais
nous ne permettrons jamais que les Grecs et les Arméniens agissent à
l'encontre des droits de souveraineté ottomane et contre les droits des
musulmans. Nous nous défendrons contre toute agression diri-gée contre notre
nation et notre patrie. Nous n'hésiterons jamais à défendre de toute notre force
nos droits et nos possessions sacrés, contre toutes les démarches des
Puissances ententistes qui se produiraient en faveur des chrétiens ;
3 ° Notre principe fondamental est la défense de l'Empire ottoman, du khalifat
des musulmans. Nous agirons avec les autres provinces de l'Empiire ; au cas
où cette coopération serait impossible, les vilayets orientaux se défendront
seuls ;
4 ° Si le Gouvernement ottoman était obligé de céder ces provinces en signant
un document quelconque, nous proclamerons immédiatement un lendemain
de l'armistice et jusqu'au 12 décembre 1919, à laquelle le général Dufieux
arrivait à Adana pour y prend commandement militaire et administratif, la
Cilicie fut sous l'autorité supérieure du maréchal Allenby. Mais entente entre
les cabinets de Londres et de Paris, l'admission de la région avait été confiée
au colonel Brémond. Cette élaboration interalliée fut des plus cordiales et
donna leurs résultats. «La Cilicie, écrit le colonel Brémond, fut la terise de
l'Entente anglo-française... On n'y a pas vu les difficultés a pu relever
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