LE GENOCIDE DES ARMENIENS et DES KURDES DE ... - Pen-Kurd
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sources ou versions, à plus de 2.500.000 Arméniens. Monseigneur Jean Naslian,<br />
qui n’est pas un farfelu, a donc raison de citer, lui, dans ses «Mémoires», le<br />
chiffre de 3.000.000 d’Arméniens, un chiffre qu’on n’a aucune raison de<br />
considérer comme fantaisiste : «On évaluait l’élément arménien en Turquie au<br />
nombre approximatif de 3,000.000. Au suj<strong>et</strong> du nombre des chrétiens <strong>et</strong> plus<br />
particulièrement de celui des Arméniens, il faut remarquer que le Gouvernement<br />
Turc tenait à les faire figurer aussi peu nombreux que possible dans les<br />
registres officiels <strong>et</strong> que les chrétiens à leur tour pour se soustraire à l’impôt<br />
Bédéli-Askerié, pour exemption du service militaire <strong>et</strong> à d’autres poursuites,<br />
fréquentes surtout en Anatolie, cachaient tous les nouvaux-nés.»(39)<br />
En eff<strong>et</strong>, pourquoi pas 3.000.000 puisque Ubicini cite déjà en 1853 dans<br />
«L<strong>et</strong>tres sur la Turquie» le chiffre de 2.400.000 pour l’Asie Mineure <strong>et</strong> la<br />
Thrace Et même, pourquoi pas beaucoup plus que 3.000.000, puisque le même<br />
Ubicini parle de 2.000.000 de Grecs en 1853 dans l’Empire ottoman, dont la<br />
moitié en Anatolie, <strong>et</strong> Harry Stuermer, en 1917, de plus de 4.000.000 à<br />
5.000.000 de Grecs Pourquoi ceux-ci auraient-ils multiplié leur nombre par au<br />
moins deux, <strong>et</strong> pas les Arméniens Ces derniers auraient été n<strong>et</strong>tement moins<br />
prolifiques que les Grecs Si on considère qu’entre 1853 <strong>et</strong> 1894 il n’y a pas eu<br />
de massacres de l’ampleur de ceux de 1894-1896 (plus ou moins 200.000<br />
victimes), que l’émigration des Arméniens hors de l’Empire ottoman n’a<br />
commencé véritablement qu’après ces massacres, qu’elle semble avoir concerné<br />
200.000 à 300.000 personnes au grand maximum, <strong>et</strong> si on tient compte d’une<br />
évolution démographique normale entre 1853 <strong>et</strong> 1915 - deux générations, ce<br />
n’est pas rien! -, le chiffre de 3.000.000 d’Arméniens en Anatoue <strong>et</strong> en Thrace<br />
avant le génocide n’est non seulement pas absurde mais «paraît assez cohérent»<br />
aussi.<br />
Si on additionne les différents chiffres de la population arménienne en<br />
1915, tes 2.000.000, les 3.000.000 de Naslian, les 2.200.000 généralement admis<br />
<strong>et</strong>, pour ne pas favoriser la «version arménienne» <strong>et</strong> pour faire plaisir aux<br />
falsificateurs de tous poils, le chiffre de 1.500.000 de Paul Dumont <strong>et</strong> de<br />
François Georgeon(40) dont l’arménophilie <strong>et</strong> l’impartialité crèvent bien sûr les<br />
yeux, on obtient malgré tout, en divisant par quatre, une population moyenne de<br />
2.175.000 Arméniens au début de la guerre. Enfin, si on déduit de ce total les<br />
250.000 Arméniens réfugiés au Caucase <strong>et</strong> les 300.000 Arméniens survivants,<br />
on obtient déjà le chiffre de 1.625.000 victimes entre 1915 <strong>et</strong> 1918, compte non<br />
tenu des victimes des «exactions génocidaires» <strong>et</strong> des «opérations militaires»<br />
kémalistes <strong>et</strong> azéries dans le Caucase <strong>et</strong> en Cilicie, un chiffre déjà supérieur de<br />
300.000 à ton chiffre minimum de 1.300.000.<br />
39 , Les mémoires de Mgr Jean Naslian, évêque de Trébizonde», Imprimerie mekhitariste,<br />
Vienne, 1954, t. I, pp. 89-90.<br />
40 , François Georgeon, l’Histoire de l’Empire ottoman,p.624<br />
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