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103Vieillir LGBTSOS homophobie a reçu en 2013 6% d’appels ettémoignages de victimes de plus de 50 ans,personnes notamment surreprésentées dans lestémoignages de gayphobie (8%) et transphobie(17%), et dans les contextes voisinage (20%), malde vivre (11%) et travail (11%).Il est intéressant de constater que la proportiondes victimes de plus de 50 ans est stable : toujourssituée entre 7 et 10 % au fil des Rapports annuels,depuis 1997.L'une des hypothèses pouvant expliquer ceconstat serait que les seniors ne se reconnaissentpas ou plus dans le milieu LGBT, qu'il soit convivialou associatif. Cette hypothèse est étayée par uneétude récente des Gai-e-s Retraité-e-s.Or, les seniors LGBT ont tout intérêt à bénéficierdu soutien du milieu associatif – que ce soit pourrompre un isolement ou pour être soutenu-e-sen cas de vécu LGBTphobe. Cela est d'autant plusvrai pour les personnes trans dont le coming outpeut se révéler plus tardif.Il est donc fondamental que les associationsLGBT, dont SOS homophobie, poursuivent leurouverture à tou-te-s, quel que soit l'âge, et aientà cet effet une communication explicitementinclusive.C'est pourquoi SOS homophobie a prévu dansses objectifs, dans le cadre de la convention desoutien à la ligne d'écoute par le ministère desDroits des femmes, de communiquer davantageà destination des personnes de plus de 50 ans.Cela posé, il convient également de garder àl'esprit que les seniors d'aujourd'hui ont pu êtreexposé-e-s au cours de leur passé à d'autrescontextes de LGBTphobies.Au-delà des actes de violence et de discriminationémanant de personnes, ces populations ontégalement été jusqu'à récemment, voire sontencore fortement, pour les personnes trans, exposéesà un contexte institutionnel vécu commeune violence.Il en résulte l'intérêt de développer par desétudes et enquêtes publiques la connaissancedes LGBTphobies vécues par les personnes avançanten âge, et notamment d'intégrer une focaleLGBT dans les études sur le suicide des personnesâgées.En outre, les LGBTphobies vécues de la partdes personnels de santé peuvent conduire lespersonnes LGBT à une très forte vigilance en seretrouvant dans un environnement où leurquotidien est cadré par le personnel soignant(lire chapitre Santé).Enfin, l'existence dans les témoignages recueillispar SOS homophobie de situations de maltraitancesde personnes LGBT en milieu hospitalier oude problèmes de discrimination homophobe autravail pour des personnes en EHPAD doiventconduire à une vigilance quant au risque deviolences LGBTphobes en établissements.Compte tenu des éléments ci-dessus, il estprimordial de permettre à ces personnes d'avoirun cadre de vie où leur orientation sexuelle ouleur identité de genre sera intégrée, quel que soitleur choix de lieu de vie.Cela souligne entre autres la nécessité de formerles auxiliaires de vie et les personnels d'EHPADcontre les LGBTphobies et de prévoir pour lesétablissements une charte d'accueil inclusivequelle que soit l'orientation sexuelle ou l'identitéde genre de la personne, tout en faisant connaîtrele numéro de la ligne d'écoute de SOS homophobieen ces lieux.C'est le fil des réflexions qui a animé SOShomophobie lors de sa mission conduite avecle groupe SOS et Aides, mission confiée par laministre déléguée chargée des Personnes âgéeset de l'Autonomie 1 .1. http://www.sos-homophobie.org/~soshomop/sites/default/files/rapport_vieillessement_des_personnes_lgbt.pdf

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