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69Notre associationégalement prise pour ciblepar la parole homophobeJusqu’alors marginaux,les actes LGBTphobes dontnotre association a été la cible ont pris une importanceparticulière depuis les débats sur le mariagepour tou-te-s (61 cas en 2013).Considérée commereprésentante de la population LGBT, c'est à SOShomophobie que les personnes homophobes ontadressé leur opposition, leurs injures et leur hainede l'homosexualité et du mariage pour tou-te-s.En posant les termes et enjeux pragmatiquement,SOS homophobie avait pourtant dès la fin 2012consacré une page sur son site Internet à la réalitédu projet de loi et des questions soulevées.Celan’a pourtant pas empêché bon nombre d’homophobesde nous contacter pour remettre en causele bien-fondé de cette avancée des droits. Ainsi,un utilisateur nous accuse d’avoir remis en causeune institution sacrée alors que, rappelons-le, lemariage civil n’a rien de religieux.Un autre ne souhaitepas voir notre société « par définition hétérosexuelle» basculer au motif de revendicationségalitaires des homosexuel-le-s ;cette homosexualiténe relèverait d’ailleurs pour lui que d’un « goûtsexuel,tendance de l’adolescence ».Les opposante-sne trouvant comment confronter nos argumentssur le fond se limitent à stigmatiser notreaction par la diffamation. Nous serions ainsi « lefer de lance d’un lobby maçonnique »,quand il n’estpas « sataniste ». Hélas, les inégalités et discriminationsque nous dénonçons jour après jour sontbien réelles. Une partie de nos agresseur-e-s neconçoit même pas que soient possibles d’autresmodèles familiaux que celui qu’elle défend. Lesfamilles homoparentales existent pourtant quoiqu’ils-elles en disent, et il est important de leurgarantir l’application d’un droit semblable à celuides autres familles. Accusée d’ « hétérophobie »,de vouloir « assurer la suprématie d’une espècehomosexuelle hors-norme »,notre association n’apourtant toujours placé au centre de ses revendicationsrien de plus que l’égalité des droits.Nous l’aurons compris, derrière ces assertionsfantaisistes et ces oppositions ne se cachent qu’unrejet et une homophobie ordinaires. Celle-ci nousest d’ailleurs exprimée directement, de manièreinsultante, par nombre d’internautes : « Je hais lesPD et les gouines », « Fermez-la, ne vous affichezpas, pollutions visuelles et morales ». Plus leurspropos sont violents,plus les homophobes se disent« fiers et décomplexés ». Ils et elles n’hésitent plusà se revendiquer comme tel-le-s, alors même queleurs propos sont punis par la loi, d’autant plussévèrement lorsqu’il s’agit d’appel à la haine. Pourcertain-e-s par exemple, « La seule chose de bienqu’ait faite Hitler dans les camps, c’est le trianglerose » – qui désignait les déportés homosexuels–, estimant que ces derniers ne méritent d’ailleurs« que le bûcher » et trouvant dommage que « lesida ne les ait pas tou-te-s tué-e-s ». L’extrémismeauquel nous sommes confrontés n’appelle que lapersévérance de toutes et tous dans notre combatcontre les violences faites à l’encontre des gays,lesbiennes, bi-e-s et trans.depuis des mois de diversesinsultes. Un soir, il l’attend àla fermeture, en bande, biendécidé à en finir. Pour Brigitte,le passage à tabac se solde par45 jours d’ITT et de la chirurgieréparatrice. Elle a depuis venduson bar et se reconstruit difficilement; ses agresseurs, eux,dorment en prison.Jean, homosexuel trentenaire,est caissier dans un hypermarchéde Bretagne.Alorsqu’il surveillait les caissesautomatiques, il doit appréhenderun couple ayant dépasséla limitation du nombred’articles. L’homme s’énervealors, les insultes homophobesdéferlent, puis les menacesde mort.Traumatisé, Jean estdepuis en arrêt-maladie etn’ose plus sortir seul de chez lui.Gérant d’un sex-shop gay àMarseille, Morgan doit depuispeu constater chaque jour sursa façade les dégâts de l’homophobie: vitrine brisée, drapeauarc-en-ciel arraché, mursdégradés.

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