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171Souvent des appels à l’aide de personnes persécutées,agressées sexuellement, discriminées ou bienen grande souffrance psychologique. Même si unegrande partie des cas provient d’Afrique (42 %),la moitié concerne l’Europe et plus précisémentl’est de l’Europe. L’année 2013 a vu l’homophobiemonter en flèche notamment en Russie, en Ukraineet en Grèce.Europe : Raz d’Poutine !On pourrait penser que sur le Vieux Continent, où lasituation des personnes LGBT s’est considérablementaméliorée ces dernières années, avec notammentl’ouverture du mariage aux couples de personnesde même sexe dans certains pays, l’homophobiebattait en retraite. Mais dans des pays où l’homosexualitéest censée être relativement bien acceptée,les préjugés, les discriminations et la violencepersistent. Dans un rapport publié en avril 2013,Amnesty International met l’accent sur le« manque de protection contre les crimesde haine à caractère homophobe et transphobedans certains pays de l’Union européenne», comme en Allemagne, enBulgarie, en Italie, en Lettonie et enRépublique tchèque. De nombreuseslacunes sont également constatées enUkraine,en Moldavie,en Russie ou encoreen Turquie.Cette année, le président russe VladimirPoutine s’attire les foudres de nombreuxpays occidentaux en promulguantune série de lois restrictives des droits.Les personnes LGBT seraient-elles devenuesles terreurs de la Douma ? LeParlement russe a tranché : sur 437 député-e-s, 436ont voté au mois de juin 2013 en faveur d’une loi« punissant la propagande des sexualités non traditionnellesdevant mineur ». Alors que l'organisationHuman Rights Watch voit au travers de cette loi« discrimination et violation des droits humains »,laRussie surenchérit par un autre texte de loi interdisantl’adoption d’enfants russes par des coupleshomosexuels ou des célibataires dans les pays ayantlégalisé les unions entre personnes de même sexe.Le tout s’accompagne malheureusement à traversle pays d’une vague de violences envers les personnes«Nousdevonsnous cachercomme descriminels,par peur,chaquejour, d’êtreagressés »LGBT (guets-apens, vidéos d'humiliations, demauvais traitements et d'actes de barbarie diffuséessur Internet). Un climat terrifiant, confirmé par lahausse du nombre de nos témoignages en provenancede Russie.Même son de cloche en Ukraine où le Parlement avoté en 2012 une loi contre la « propagande homosexuelle».Depuis,les violences ne cessent de croître.Vladimir, 35 ans, témoigne de ce climat insupportablepour lui. « Je ne peux plus vivre avec la personneque j’aime dans ce pays. Nous devons nous cachercomme des criminels, par peur, chaque jour, d’êtreagressés », nous a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Il n’y apas d’autre solution ici que le suicide ! Aidez-moi, s’ilvous plaît, et dites-moi quoi faire. »Afrique : La lutte continueThabo Makgoba, archevêque anglican sud-africain,a lancé fin 2013 un appel à la responsabilisationdes leaders africains, hommes etfemmes, pour « faire cesser la violence »contre les personnes LGBT.Il a appelé,dansun message diffusé par l’organisationHuman Rights Watch, à « ne pas avoirpeur », mettant en cause les argumentsavancés par plusieurs gouvernementsselon lesquels la culture, la tradition et lareligion justifient la marginalisation deslesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans.« Certains disent que [l’homosexualité] estnon africaine,et je leur réponds que l’amourtranscende les cultures », a-t-il déclaré.Et d’ajouter : « Lorsque vous violentezquelqu’un sur la base de sa différence,c’estnon seulement le violenter mais aussi s’abaissersoi-même. » Des voix s’élèvent donc contre l’homophobied’Etat en Afrique, continent où, de loin,se trouvent aujourd’hui les pires lois criminalisantl’homosexualité. Faut-il voir ici un signe d’espoir?En Ouganda, la situation est des plus critiques.Le 20 décembre 2013, le Parlement a voté une loiqui durcit drastiquement la répression de l’homosexualité.Dans sa version initiale, le texte prévoyaitla peine de mort pour quiconque serait surpris-e pourla deuxième fois au cours d’un acte homosexuel.

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