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Rapport sur l'homophobie 2014 • Agressions physiquesviolences répétées et la crainte de représailles encas de témoignage sont les plus fréquentes.Plusieurs victimes ont été agressées malgré desdépôts de plainte ou mains courantes préalablesauprès des forces de l'ordre.L'école reste parfois un lieu de souffrance. Malgréleurs alertes auprès du corps enseignant, de jeunesvictimes sont isolées, poussées à bout, et finissentparfois par craquer en répondant aux violences ethumiliations répétées. Ainsi des victimes indiquents'être trouvées mises en accusation, puis sanctionnéespar l'administration d'établissements privésqui leur est apparue incapable de les protéger.Enfin, les agressions au travail révèlent un manquede préparation et une lâcheté de la hiérarchie.Pourtant, dans de nombreux cas, il convient denoter la solidarité grandissante des collègues quin'hésitent pas à intervenir puis à témoigner et às'engager aux côtés des victimes (lire chapitreTravail).Un climat détestableA Tarbes,Yves, 23 ans, sortd’un bar avec une amie.Un homme lui lance : « Je tereconnais, t'es un sale PD. »Il fait tomber Yves et le frappe.Les cris de son amie alertentdes passant-e-s et mettentl'agresseur en fuite.Aux urgences, le médecinconstate des hématomes, unecôte cassée et un traumatismecrânien.Yves dépose plainte.Grégory, 38 ans, nous contacteun soir.A Sceaux, des hommesl’ont suivi en le traitant de« sale PD ». Il nous rappelle troisjours plus tard depuis un serviced’urgences : « Cette fois, ilsont tenté de me tuer. » Alorsqu'il rentrait des courses, sesagresseurs lui ont crié :« On veut voir ton string. »Ils lui ont lancé des pierrespuis l’ont frappé en lui disantqu'ils allaient le tuer.Un automobiliste est venu àson secours et l'a transporté àl'hôpital. Grégory est terroriséà l'idée de rentrer chez lui.Il a reçu 21 jours d'ITT.Fabien, 40 ans, sort avecThomas, 25 ans. Parce qu’ilsse tiennent la main, un groupeles insulte (« bande de tapettes,gros PD, je vais t'enculer »)et les frappe. Fabien a plusieurscôtes cassées (15 jours d’ITT).Le diagnostic de Thomas estplus préoccupant car il a reçudes coups de couteau (rateet foie atteints). Les policiersqui enregistrent la plainte semoquent de Fabien car il estmilitaire et gay : « Petit PD !T’es pas un homme ! »A Strasbourg, en lisière d’unlieu de drague, Nassim esttémoin de l'agression violented'un homme seul par quatrepersonnes. Il donne l'alertepuis laisse ses coordonnéesà la police. Il est recontacté48 heures plus tard par lecommissariat : les agresseursont été identifiés. Ils sont engarde à vue et ont reconnu lesfaits, y compris leur caractèrehomophobe. La victime hésiteà porter plainte, visiblementpar crainte de dire sonhomosexualité.Sophie, MtoF en fin de transition,subit des agressions répétéesà Creil. Dès qu'elle est àl'extérieur, elle est insultée etmenacée : « Travelo, enculé,on va te faire la peau. »Elle vient d'être frappée etcommence à avoir des idéesnoires. Elle veut déménagermais elle craint des difficultéspour trouver un logementcar son état civil n'est pas encoremodifié pour correspondreà son identité de genre.Eric, 45 ans, rencontre deshommes à la sortie d’un bargay de Grenoble. Il les invitepeut-être chez lui (ses souvenirssont confus car il a été drogué).A son domicile, les agresseursle poignardent et le laissentpour mort après lui avoir volédu matériel informatique etsa carte bleue. Eric est trouvéle lendemain et conduit àl’hôpital après avoir perdubeaucoup de sang.Les agresseurs sont récidivisteset ciblent exclusivement leshomosexuels. Pourtant, leprocureur refuse de retenirla tentative de meurtre etle caractère homophobe del'agression. Eric et son avocatrestent déterminés.A Lyon, dans les couloirsdu métro,Agathe passe

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