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Rapport sur l'homophobie 2014 • Santé-MédecineJugements méprisantsAurélie a 27 ans et habitedans les Hauts-de-Seine.En thérapie pour dépressiondepuis plusieurs années,elle a consulté une nouvellepsychiatre fin 2013 qui, àla troisième séance, a engagéun débat sur les droits deshomos, le mariage pourtou-te-s, la PMA, exposant« sans jugement » sonopposition à tous ces sujets.Aurélie nous demande si cettepsychiatre n'aurait pas dû resterneutre, « en tant que médecin »,au lieu de lui « asséner sesvérités », alors même qu'« ellene sait rien du quotidiendes LGBT et de nos problématiques». Elle a pris rendez-vousavec une autre psy maiscraint déjà « son jugement »,persuadée que « cette visionet cette ignorance doiventêtre courantes chezces médecins ».Frédéric nous racontel’entretien qu’il a eu avecune psychologue en janvier2013. En 45 minutes, il a eudroit à de nombreusesremarques et questions homophobes: opposition aumariage, « l’homosexualité,ça se soigne », « qui faitl’homme, qui fait la femme ? ».`Armelle, la trentaine, est enarrêt-maladie pour dépressiondans le Vaucluse. Elle rencontreune médecin afin d’examinerle prolongement éventuel del’arrêt.Apprenant qu’Armelleest pacsée, la médecin déclareque « le Pacs c’est pour leshomosexuel-le-s » et que« le maire de Paris, c’est pasmon copain ».Armelle s’estsentie blessée par ces proposqu’elle estime totalementinappropriés dans ce cadremédical. Elle s’est sentie priseau piège, « je n’ai rien pufaire », cette praticienne ayantle pouvoir de mettre un termeà l’arrêt-maladie.Michelle, une femme transgenred'une cinquantaine d'annéesvivant dans les Pays de la Loire,nous signale l’attitude transphobede la psychologuequ’elle a rencontrée aprèsl’échec de sa tentative desuicide. Elle a aussi été l’objetde deux agressions verbalestransphobes en deux semaines.Un infirmier demande au voisinde Julien, hospitalisé dans leGard, si ça le dérange departager la chambre avecun homo.Plusieurs jeunes femmes de larégion lilloise nous ont signaléles remarques lesbophobesdu personnel d’une associationspécialisée dans les questionsde sexualité et de famille,vers laquelle leur lycée lesavait orientées : « Les câlinsavec une fille, c’est pas de lasexualité mais de l’affection »,« C’est l’adolescence, ça vachanger. »Anne témoigne des propostenus par son gynécologue,dans les Bouches-du-Rhône.« Il me dit que les enfantsd’homosexuel-le-s serontmalheureux, que nous sommesun lobby bien puissant, sansça le projet de loi sur lemariage n’aurait jamais eulieu, que quand il voit leshomosexuels hommesà la Gay Pride, il en castreraitbien deux ou trois. »Tristan, un jeune homme de24 ans résidant dans le Sud-Est,souffre de schizophrénie et estsuivi depuis six ans par le mêmeinfirmier dans un hôpital public.Il nous appelle car il nesupporte plus les remarqueshomophobes énoncées parl’infirmier depuis… six ans.Il lui explique que l’homosexualitén’est pas normale ettente de le convertir à l’hétérosexualité.Tristanprenait cesremarques à la rigolade audébut, mais aujourd’hui ilattend un changement decomportement. Il a doncenvoyé un courriel à l’infirmier,que celui-ci n’a pas pris ausérieux. Il envisage d’écrireà la direction de l’hôpitalmais n’est pas sûr de vouloirchanger d’infirmier :« Je lui dois tout. »Gabrielle, 32 ans, souffre d’unemyopathie et est suivie depuisplusieurs années par le mêmekiné, qui est au courant deson homosexualité. Elle nouscontacte par chat après avoirdécouvert ses convictionshomophobes : elle a entendula remarque qu’il a adresséeà son collègue dans le couloir,sur « ces PD qui font chieravec leur mariage à la con ».Elle en est très déçue, « un kiné

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