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93que les faits relatés s'installent sur tout le territoire:44 % ont lieu en Ile-de-France et 48 % dans les autresrégions. Les insultes restent la principale manifestationd’homophobie, présentes dans près de deuxtémoignages sur trois,mais les agressions physiquesdemeurent à un niveau important,près d’un tiers destémoignages.Le rejet et l’ignorance (13 % des témoignages),le chantage et les menaces (12 %) et lesdégradations de biens et le vol (10 %) sont aussiprésents de manière non négligeable. Le nombre decas d'homophobie sur des lieux de drague est stable,mais les agressions physiques y sont souvent beaucoupplus violentes et traumatisantes dans la mesureoù les victimes doivent souvent justifier leur présencesur ces lieux, au moment du dépôt de plainte ouauprès de leur famille et entourage. Enfin, la plusgrande partie des victimes de LGBTphobies dans leslieux publics sont des hommes (59 % destémoignages, contre 65 % l’an dernier)âgés de 25 à 50 ans (60 %, contre 57 %en 2012).Comme par le passé, de simples gestesd'affection entre deux personnes du mêmesexe peuvent déclencher des insultes,voire des violences physiques. Pourtant,ces mêmes gestes entre deux personnes de sexedifférent n'interpellent aucunement.Cette réprobationest même étonnamment intégrée par certaine-shomosexuel-le-s qui, insulté-e-s ou agressé-e-s,témoignent auprès de SOS homophobie en précisantque, pourtant, ils ou elles ne se tenaient pas parla main. Comme si ils ou elles devaient être invisiblespour pouvoir vivre tranquillement. Cela peut«Mi-homme,mi-femme,mi-chimpanzé»d'autant plus interpeller que, dans les lieux publics,il n'est pas rare que des tierces personnes assistentaux agressions.Mais la plupart du temps ces témoinsne viennent pas en aide aux victimes. Etrange situationdans un pays où deux femmes ou deux hommespeuvent désormais se marier dans une mairie,où la République reconnaît donc leur couple,mais oùils ou elles ne pourraient pas se tenir la main dansles lieux publics.Aussi, si l'insulte homophobe est encore particulièrementbanalisée (« PD », « gouine »),elle est en plussouvent associée au terme « sale ». Comme sil'insulte en elle-même n'était pas assez dégradante.De nombreuses personnes ont voulu dénoncer etnous ont adressé cette année des photos detags homophobes sur des affiches de films ou despublicités.La transphobie n'est pas non plus absentedes lieux publics.«Mi-homme,mi-femme,mi-chimpanzé »,voilà ce qu'a pu entendreun homme transgenre à la sortie d'uncentre LGBT.L'année 2013 a été marquée par lesdébats autour du mariage pour tou-te-s : 29 %des cas rapportés à SOS homophobie établissentun lien, direct ou non. Espérons qu'en 2014, dansles lieux publics comme ailleurs, les personneshomosexuelles, bisexuelles et transexuelles puissentavoir la même quiétude que les personneshétérosexuelles et cisgenres (c'est-à-dire qui nesont pas transexuelles).Dans les transports publicsLéa, 19 ans, est dans le métroparisien avec sa copine.Lorsque la rame arrive à unestation, un jeune homme lesregarde et leur crie: « Allezbrûler en enfer », avant de sortirprécipitamment sur le quai.Antoine et Julien, la trentaine,rentrent en train chez eux àLille, après une journée à Paris.Ils sont assis à côté d'une famillequi lit des tracts hostiles aumariage pour tou-te-s, et quileur lance des regards méprisants.Les deux jeunes hommesne se sentent pas à l'aise etvivent un trajet très pénible.Jean et Thierry sont dansle RER B. Ils entendent deuxhommes installés derrièreeux parler du mariage pourtou-te-s. L'un dit : « Bientôton pourra se marier avec deschèvres », et l'autre répond :« Dans les pays slaves, onles envoie au goulag .» Jeanet Thierry n'osent pas lesinterpeller et ils constatentque personne n'a réagidans la rame.Cécile est dans le métro avecsa petite amie. Les deux filles

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