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111prononcées à l'égard de la victime (51 %), quis’accompagnent parfois d'une réaction de rejet(47 %), voire de menaces et de chantage (15 %).Ces actes se manifestent parfois de manière répétée,sous forme de harcèlement (18%),répétant d’autantla souffrance éprouvée par la victime.Il est important de noter qu'une large partie de cesjeunes victimes mettent un point d'honneur toutparticulier à dissimuler leur orientation sexuelle ouidentité de genre à leur famille, par crainte d'être denouveau rejetées, ou par doute sur leur propre identité.Ne pouvant se confier qu'à très peu, voire àaucune personne de confiance, les jeunes victimespeuvent progressivement se replier sur elles-mêmeset aller jusqu'à refuser les mains qui leur sont tendues.Parmi les témoignages reçus cette année parnotre association, certains provenaientde parents inquiets quant à la santé physiquede leur enfant homosexuel-le,celuicelle-cipouvant avoir tendance à moinss'alimenter ou à s'enfermer dans sachambre. Parallèlement, certaines victimesde cette tranche d'âge nous ontcontactés et reconnaissent souffrir detroubles du sommeil et d'anxiété sociale,ou se refermer sur elles-mêmes de façonexcessive. Dans le pire des cas, certainesnous confiaient avoir songé à la fugueou vouloir mettre fin à leurs jours… Cette annéeencore, plusieurs nous ont confié avoir déjà commisune tentative de suicide.Ce n'est,bien heureusement,pas un fait présent dansla majorité des cas qui nous parviennent.Mais l'enviede se suicider (généralement vue comme la seule issuepossible par les victimes) est explicitement présentedans près de 10 % des témoignages de personnes demoins de 25 ans.Cette donnée ne peut évidemmentpas être prise à la légère. Ignorer les LGBTphobies àl'école,tout comme ne pas chercher à les reconnaître,revient à tourner le dos à ces jeunes.Particularité de cette année, bon nombre des casqui nous ont été rapportés se sont déroulés dans leclimat du débat sur le mariage pour tou-te-s. Il estde ce fait légitime de penser que l'ampleur prise parce débat a facilité l'intrusion de l'homophobie, de la«Je suisjuste unefille quitombeamoureusedes filles»biphobie et de la transphobie chez les plus jeunesau sein même de l’école. En effet, de trop nombreuxtermes insultants envers les personnes LGBT tendentencore à se banaliser. De plus, certain-e-s jeunesauteur-e-s des agressions qui nous sont rapportéesont certainement un esprit encore malléable,parfois modelé par leurs familles, leurs proches oupar les médias.Notons par ailleurs que lorsque l'auteur-e d’unel'agression est un-e membre du personnel del'Education nationale (23% des cas),l'acte LGBTphoberapporté a quasi systématiquement lieu dans un établissementprivé confessionnel. Dans ce cas, l'acteen question prend généralement la forme d'unediscrimination ou d'insultes à peine voilées etglissées,par exemple,dans un discours traitantd'éducation sexuelle ou du débat surle mariage pour tou-te-s.Bien entendu,les violences homophobes,biphobes et transphobes à l'école ne touchentpas uniquement les étudiant-e-s.En effet, près de 13 % des victimes sontdes professeur-e-s ou membres dupersonnel éducatif. Bien qu'il s'agisse enmajorité de gays,il ne se démarque aucunprofil type de victimes.Ces victimes membres du personnel de l'Educationnationale, à l'instar des victimes étudiantes,sont touchées par des attaques venant aussi biend'étudiant-e-s que de leurs pairs. De même, lesviolences sont principalement de nature morale.A ce titre, les témoignages provenant de professeur-e-sne comportent que rarement des violencesphysiques.En réaction à ces agressions, les victimes peuventsouvent perdre confiance en elles, jusqu'à se sentirréellement mal à l'aise en présence de leurs propresélèves.Parallèlement,l’ambiance de travail avec leurscollègues peut se détériorer, en particulier si l'un-edes collègues est agresseur-e.De plus,poursuivant une autre tendance déjà observéeles années précédentes, certaines victimes de mots

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