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65gnages reçus concernent les injures, diffamationsou prises à parti adressées à SOS homophobie,phénomènesans précédent certainement lié au contextedu débat sur le mariage pour tou-te-s (lire encadré).Ce contexte fait justement apparaître pour la premièrefois cette année l'homophobie sociale commemanifestation LGBTphobe dans ce chapitre (27 %des cas).La parole de commerçant-e-s ou client-eshostiles aux personnes LGBT s'est libérée, toutcomme celle de personnes ayant éprouvé le besoinde nous contacter pour nous faire part de leur oppositionau projet de loi. Les manifestations plusdirectes,telles que les discriminations,ne sont toutefoispas en recul (30 % des cas) et s’accompagnenttoujours de rejet, moqueries et brimades(40 % des cas), et d’insultes (42 %).Le plus souvent, ce sont les client-e-s qui subissentces comportements (49 % des cas),se manifestant en premier lieu par uneinégalité de traitement, voire dans certainscas par un refus total de service oude vente.La réglementation est pourtantstricte à ce sujet et ne permet pas de discriminersa clientèle, que ce soit sur labase de son orientation sexuelle ou deson identité de genre,réelle ou supposée,n’en déplaise aux commerçant-e-s homophobes,biphobes ou transphobes.Ces LGBTphobies sont parfoisvisibles dans des publicités,à l’image d’une affichedu restaurant Subway d’Angers qui, à l’occasion dela Saint-Valentin, annonçait ouvertement proposersa promotion aux seuls couples hétérosexuels.Si cette initiative a été largement condamnée, l’utilisationpar nombre de marques du logotype de laManif pour tous est, dans le contexte actuel, toutaussi choquante (voir illustration).Même sans annonce préalable, tous les lieux deproximité et du quotidien restent propices auxLGBTphobies ordinaires, les supermarchés, les bars,les pharmacies, etc. Les victimes qui nous contactentfont souvent état d’insultes et de moqueriesrépétées, le rejet pouvant même aller jusqu’à uneagression physique. Parfois, ce sont les commerçant-e-seux-elles-mêmes qui sont victimes de leursclient-e-s (8 % des cas) et ne peuvent donc pas s’ysoustraire. Comptoirs de bistrots ou fauteuils de«On nes’embrassepas devantmon hôtel»salons de coiffure se font ainsi le théâtre de tous lesdiscours haineux, le-la professionnel-le étant, dansl’exercice de ses fonctions, pris-e à partie, insultée,maltraité-e par des client-e-s dont il-elle doitsubir les propos LGBTphobes, quand il ne s’agit pasde dégradations de son matériel.Contrairement à l’an dernier,le milieu LGBT sembletoutefois avoir pu offrir un répit à ses consommateurs-trices.Même dans la recherche d’un logement, les difficultésse multiplient pour les personnes lesbiennes,gays, bi-e-s ou trans (9 % des cas). Dans plusieurstémoignages, elles se sont vu refuser des locationspar des propriétaires qui ne souhaitaient pas louerà des « gens comme ça » et qui osaient même lerevendiquer ouvertement.Comme souvent,le rejetressenti par les victimes se trouve amplifié par lesentiment d’impunité qu’affichent lesbailleurs-euses, pensant être dans leurdroit. Lorsqu’ils parviennent à louer unbien, les locataires ne sont pas pourautant à l’abri : le moindre problème(bruit, paiement du loyer, état du logement)est prétexte à l’expression d’unehomophobie latente,que ce soit celle duou de la propriétaire,du ou de la gardienneou de la copropriété. La victime peut alors setrouver exposée à du harcèlement, des menacesd’expulsion,voire des violences physiques,qui viennentdégrader ses conditions de vie de manièreinsupportable. Les locataires sont pourtant légalementprotégé-e-s contre de tels abus. Ils-ellesdevraient être informé-e-s de leurs droits, en particulierdans des situations où ils-elles se trouventsouvent bien seul-e-s.Les usagers-ères d’Internet ne sont hélas pas nonplus épargné-e-s par les LGBTphobies,bien que protégé-e-spar un anonymat relatif (lire chapitreInternet). Force est de constater que les sites d’ecommercene font pas exception. Certains se permettentainsi de demander à leurs membres derenseigner leur orientation sexuelle, tandis que surd’autres, il se révèle compliqué de publier uneannonce contenant des mots-clés tels que « gay »ou « homosexuel-le », systématiquement refusés.Les formulaires en ligne, simulant par exemple un

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