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Rapport sur l'homophobie 2014 • Familleconsidère que ses ami-e-s« ne peuvent pas comprendre,ne sont pas dans [sa] situation ».Bienvenue dehors !Karim a 17 ans, il habite dansl'Ouest de la France.Voilà troisans qu'il vit un enfer. Lors del'annonce de son homosexualitéà sa famille, celle-ci a réagi trèsviolemment : on lui a retiré sachambre et son frère l'a mêmemenacé de mort. Depuis, il dortdans la salle de bain et subit desbrimades quotidiennes de lapart de l'ensemble des membresde sa famille. Selon lacorrespondante de l'associationLGBT qui le suit, Karim subit unvéritable « calvaire ». Ellecherche à l'éloigner au plusvite de ses bourreaux.Timothée, 20 ans, vivant àMaisons-Alfort, a été chasséde chez lui. Depuis quatre jours,il erre dans les rues de Parissans avoir mangé. Sa mère n’apas accepté sa transidentité etil ne peut se raccrocher ni àsa famille antillaise qui vit enoutre-mer ni à ses ressources :il est sans activité.Hypocrisie familialeAudrey habite à Amiens.Son homosexualité était connueet bien acceptée par toute safamille jusqu'à ce que sa bellesœur,d'origine indienne, nel'apprenne.Après un courrielde dénigrement, elle menacede ne plus lui adresser la paroleet de lui interdire de voir sanièce. De fait, les contacts sontrompus,Audrey n'a pas revu sanièce. La famille, autrefois bien-FocusGuillaume a une vingtaine d'années. Il nous écritpour nous faire partager le cauchemar qu'il vit depuisson coming out auprès de sa famille, en 2010.Ses parents, appartenant à la « mouvance catholiqueversaillaise », l'ont alors forcé à voir un psychiatrepour « guérir » son homosexualité. Celui-ci, queGuillaume considère comme « homophobe », a établiune « expertise » pour le placer en institution.Selon ses dires, ses parents auraient fait pressionsur sa tante, adjointe au maire de sa ville, pour quecelui-ci ait une place en « asile » plutôt qu'en maisonde repos. Ce placement dans un établissementnon adapté n'a fait qu'accentuer sa dépression.Guillaume était isolé de ses ami-e-s,ses seuls soutiens.Après trois mois d'internement et très affaibli,ses parents ont finalement trouvé bon de le jeterà la rue, et le jeune homme vivra en foyer pendantsix mois. Mais sans ressources, il est contraintde retourner vivre chez eux, et découvre alorsqu'il a été manipulé : son état de santé ne justifiait pasun placement. Le psychiatre aurait « bidonné » sonrapport, auquel Guillaume n'a jamais eu accès.A cause de ses séjours hospitaliers, il a longtemps étéécarté du marché du travail et toutes ses candidaturessont rejetées par les entreprises vers lesquellesGuillaume postule. Complètement démotivé et nese voyant aucun avenir professionnel, il est contraintd'habiter avec des personnes manipulatrices chezlesquelles il subit brimades et insultes. Il ne peutabsolument pas compter sur le soutien de ses frèreset sœurs, et ne se remet toujours pas après quatre ansde cette hospitalisation abusive, au cours de laquelleil a « failli mourir ». Diminué, il a l'impressionque ses parents ont organisé sa dépression.La veille de son courriel, son père l'a encore traitéde « malade mental ». Une boucle infernale

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